"Je suis candidate à la présidence de la République. Je propose une vision pour renouer avec un esprit de conquête pour la France et pour chacun des Français", assure la députée européenne.
Gaulliste revendiquée, ex-présidente du RPR de 1999 à 2002, MAM n'a pas voulu participer à la primaire de la droite, parce que "ce n'est pas dans l'esprit de nos institutions. Le candidat issu d'un parti ne peut incarner l'unité nationale", a-t-elle ajouté.
Cette primaire de la droite a été "un succès quantitatif", mais "je regrette que cela ait davantage porté sur des personnes que sur des projets pour changer la vie quotidienne des Français. Le petit bout de la lorgnette, avec un chiffre par ci, un chiffre par là, ne fait pas une politique. Il faut une vision à long terme, un projet cohérent et à la hauteur des enjeux", affirme-t-elle.
"Je suis d'accord avec François Fillon", grand vainqueur de cette primaire, "sur les domaines régaliens inspirés du gaullisme. Je suis cependant surprise par ses choix libéraux, que certains qualifient d'ultralibéraux. On ne peut marginaliser le rôle de l'Etat au nom d'une théorie libérale", estime-telle.
"Je suis pour la liberté des entreprises pour faire face à la concurrence étrangère, mais je pense que dans le monde actuel, l'Etat a toujours un rôle à jouer (...). Beaucoup font l'impasse sur le rôle essentiel de l'Etat stratège", regrette l'ancienne ministre.
Selon elle, "un Etat doit rassurer les Français pour leur permettre d'être plus libres et pour que chacun réussisse. Je pense aussi que toutes les questions fondamentales de société doivent faire l'objet d'un référendum. On peut imaginer deux référendums par an, formulés simplement".
"Je n'ai jamais nui à ma famille politique et je ne le ferai jamais", affirme-t-elle également, tout en regrettant que "depuis 2002, toutes les sensibilités de droite se (soient) rangées derrière un seul homme, dans un seul langage trop souvent à l'eau tiède. Certains électeurs ont quitté la droite républicaine pour cela et sont allés au Front national", regrette-t-elle également.
Pour elle, le gaullisme est "une façon de ne pas baisser les bras", et estime que ce qui la sépare d'Henri Guaino, autre gaulliste candidat à la présidence de la République, "c'est l'Europe". "Le plus naturel pour nous est l'Europe, même si elle ne fonctionne pas de manière idéale. Mais il ne serait ni responsable, ni réaliste de sortir de l'Europe ou de l'euro".
Ancienne députée des Pyrénées-Atlantiques, Mme Alliot-Marie a été plusieurs fois ministre, sous la présidence de Jacques Chirac et de Nicolas Sarkozy. Elle a occupé successivement et sans interruption tous les portefeuilles ministériels régaliens (Défense, Intérieur, Justice, Affaires étrangères), de 2002 à 2011.
Elle s'était mise le 22 novembre "en réserve" du parti Les Républicains, laissant ainsi présager une candidature à l'Elysée.
La candidate a posté sur son compte twitter une courte vidéo intitulée "ensemble, nous allons retrouver l'esprit de conquête".
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