Alors que les passants se hâtent, en ce début d'après-midi, pour retourner travailler ou déambulent devant les vitrines, Ilyes Meddallel installe sa petite caméra au milieu de la rue, devant le Palais de justice de Rouen (Seine-Maritime). Il sort son ballon de foot, lance le film et enchaîne les figures. La scène peut paraître étrange mais relève d'un art bien établi : le free style football.
Quand le foot met la ville en scène
Depuis quelques années, cet étudiant en école de commerce se filme exécutant figures et acrobaties. Une façon originale de "mettre en scène des lieux, une ville". C'est à Paris, d'où il est originaire, qu'il a d'abord expérimenté cette discipline. "Mes amis ont aimé le concept, raconte-t-il. Ils m'ont dit 'on connaît la ville par coeur mais avec tes vidéos on redécouvre les lieux que l'on voit tous les jours'".
Quand il s'installe à Rouen, il y a quatre ans, il tombe amoureux de la ville. Mais il découvre que sa cité d'adoption souffre d'une mauvaise image. "Je me suis dit que le freestyle foot était un bon moyen de mettre Rouen en valeur", explique Ilyes.
Les petits coins de Rouen sur les réseaux sociaux
À l'occasion de Rouen Impressionnée, il décide par exemple de combiner freestyle foot et street art. Encouragé par les retours des artistes, il poursuit ses clips dans les endroits qui lui parlent. "Je me balade dans les rues et je découvre plein de petits endroits sympas".
Les jardins de l'hôtel de ville mais aussi les quais rive gauche, la gare... Chaque clip est posté sur son compte Instagram et sa chaîne Youtube.
Plus qu'un sport, le foot devient un art
S'il cherche à se faire connaître, Ilyes ne se prétend pas professionnel. "Dans ce que je tourne, il y a 95% de ratés, sourit-il. Il a fait du foot en club, "dans une équipe il n'y avait plus une très bonne ambiance". Pour lui, le freestyle foot est plutôt "un bon moyen de taper le ballon dans un bon état d'esprit. Aujourd'hui, on met surtout en avant le côté sportif du frestyle foot, je voudrais montrer que c'est aussi un art".
À la fin de l'année, Ilyes termine ses études. Il a décidé de prendre un petit boulot à mi-temps pour se consacrer à sa passion. "Je voudrais développer des projets avec d'autres freestylers mais aussi des danseurs, des musiciens, pourquoi pas des réalisateurs.."
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