L'instance disciplinaire de la LFP doit se saisir jeudi soir du dossier et le mettre à l'instruction avant une sentence attendue dans trois semaines. L'organe disciplinaire était susceptible de décréter dès ce jeudi la fermeture de cette tribune à titre conservatoire. Le club lorrain a donc anticipé afin de montrer sa bonne volonté et pour tenter d'atténuer la sanction finale.
Le FC Metz risque en effet gros dans trois semaines: une défaite sur tapis vert pourrait être prononcée alors que le club lorrain menait 1 à 0 à la 30e minute quand le match a été arrêté définitivement au moment des dérapages.
"Les incidents qui se sont produits samedi dernier au Stade Saint-Symphorien lors de la réception de Lyon sont inadmissibles et ont prouvé qu'une ligne rouge avait été franchie", explique le président messin Bernard Serin dans un communiqué publié sur le site internet du club.
"Le football, ce n'est pas cela et cela ne doit pas le devenir, poursuit-il. C'est pourquoi, j'ai souhaité prendre une série de mesures pour éviter au maximum que ces événements puissent être à même de se reproduire un jour dans l'enceinte du FC Metz".
Le club lorrain va même aller au delà de la fermeture de la tribune "Est basse" pour renforcer les mesures de sécurité dans son antre. Ainsi, "une commission sera constituée, qui aura pour mission d'étudier toutes les mesures nouvelles et innovantes à mettre en oeuvre (...) pour maximiser la sécurité au Stade Saint-Symphorien déjà très importante et dépasser les exigences règlementaires habituelles."
La LFP sera "intransigeante"
La fermeture de la Tribune "Est basse" risque de se prolonger plusieurs mois puisqu'elle "sera fermée jusqu'à la mise en oeuvre effective des mesures qui auront été décidées par cette commission", indique le communiqué. Et le FC Metz précise que les détenteurs d'un abonnement dans cette tribune seront replacés gratuitement ailleurs dans le stade ou seront remboursés à hauteur de la moitié du prix de leur abonnement.
La LFP, dont la commission de discipline est programmée à 18h00 jeudi, avait prévenu dès samedi soir qu'elle serait "intransigeante dans la suite qui sera donnée à ce dossier".
Le match de L1 Metz-Lyon, commencé samedi à 20H00, avait dû être interrompu d'abord provisoirement vers 20H30, puis arrêté définitivement vers 21H20 par l'arbitre Lionel Jaffredo, après concertation avec les délégués de la Ligue de football professionnel et les pouvoirs publics.
Un homme de 23 ans interpellé mercredi matin dans le cadre de l'enquête sur ces jets de pétards était toujours en garde à vue jeudi en fin d'après-midi. Ce père de famille "se déclare sympathisant sans être officiellement membre de la Horda Frénétik", ce groupe de supporters ultras de Metz qui occupe la tribune d'où ont été lancés des pétards, et a reconnu en avoir lancé un, selon le parquet de Metz.
Anthony Lopes avait expliqué dimanche sur son compte Instagram souffrir de "surdité traumatique sans conséquence pour (son) avenir". Il était titulaire mercredi avec l'OL lors de la rencontre de Ligue des champions face au FC Séville.
Ces incidents à Metz ont provoqué un tollé général. Les joueurs et arbitres de la 17e journée de L1 et de la 18e journée de L2 porteront ce week-end lors des échauffements un t-shirt "#Netuezpaslefoot" pour dire "non" à la violence après les jets de pétard sur Anthony Lopes, ont indiqué jeudi la Ligue (LFP) et le syndicat des joueurs (UNFP).
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