"Je suis clair depuis le début. On m'a beaucoup reproché quand j'étais ministre de ne pas être au Parti socialiste. Les mêmes aujourd'hui me demandent d'aller à cette primaire, M. Cambadélis par exemple", a déclaré sur BFMTV et RMC M. Macron, particulièrement remonté contre le Premier secrétaire du PS.
"Il y a 6 mois, 8 mois, M. Cambadélis, il disait quoi? Il disait M. Macron c'est un ministre d'ouverture. Alors, quand ça ne l'arrangeait pas, j'étais un ministre d'ouverture. Et maintenant qu'en effet ce rassemblement de progressistes que nous avons construit commence à leur faire peur, il faudrait qu'on aille se perdre dans les chicayas (les querelles) de la primaire du Parti socialiste", s'est insurgé l'ex-ministre de l'Economie.
"Tout ce discours de bien-pensance ou de moralisation ne prend pas en compte qu'aucun candidat de la gauche, indépendamment de moi, n'accède au second tour" de l'élection présidentielle à en croire les sondages actuels, a-t-il poursuivi. "Sortez-moi du jeu, il n'y a pas un candidat de la gauche qui gagne, qui puisse accéder au second tour. Il n'y en a pas un".
Interrogé dimanche sur le refus d'Emmanuel Macron de participer à la primaire, Jean-Christophe Cambadélis, avait ironisé: "Je comprends Emmanuel Macron, il a toujours été désigné. Donc, il a un peu peur de ce type de sélection. Mais j'ai envie de dire: +Emmanuel, n'aie pas peur+. On ne peut pas devenir président sans débat et sans combat".
"Si j'étais un peureux, je n'aurais pas quitté le gouvernement, je n'aurais pas décidé - à l'époque on me disait que j'étais fou - de rassembler des Françaises et des Français sur une nouvelle base, et de prendre tous les risques, de démissionner de la fonction publique et d'aller à l'élection présidentielle", s'est emporté M. Macron.
"Je ne suis pas dans un appareil politique, je n'ai pas de financement public, je ne suis pas resté au gouvernement, tapi, pour préparer tout cela", a-t-il ajouté, visant Manuel Valls.
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