Le Français Karim Benzema avait pourtant permis au Real de mener 2-0 avec un plat du pied en première période (28e) puis une tête piquée en seconde (53e), atteignant au passage la barre symbolique des 50 buts en C1.
Mais le Borussia Dortmund y a toujours cru, réduisant la marque par l'inévitable Pierre-Emerick Aubameyang (60e) avant d'égaliser par Marco Reus (88e). Et le club allemand a gardé sa première place de la poule F (14 pts) devant le Real (12 pts), ce qui contraindra les Madrilènes à affronter un premier de groupe en huitièmes de finale en février.
Il n'est pas dit que cette deuxième place ne débouche pas sur un tirage plus aisé pour le Real, tant les gros morceaux abondent dans le second chapeau (Bayern Munich, Manchester City, Paris SG...).
Et le Real pourra aussi se consoler d'avoir sauvegardé mercredi sa belle série d'invincibilité: cela fait plus de huit mois, et désormais 34 rencontres toutes compétitions confondues, que le onze merengue est invaincu. Soit la plus longue série de l'histoire du club, désormais à égalité avec celle réussie par l'entraîneur néerlandais Leo Beenhakker il y a plus d'un quart de siècle (1988-1989).
Benzema se fait pardonner
Cela en dit long sur la trace qu'est en train de laisser Zidane (44 ans): il a remporté la Ligue des champions puis la Supercoupe d'Europe dès sa première année en poste et sera en lice pour un troisième trophée dans les prochains jours lors du Mondial des clubs au Japon (8-18 décembre).
Au Bernabeu, son équipe était déjà qualifiée, au même titre que Dortmund, et les deux auraient pu faire tourner leurs effectifs. Mais chacun a joué le jeu et cela a débouché sur un match ouvert et emballant.
Très bon, Benzema en a profité pour se réconcilier avec une partie du public du Bernabeu qui lui reprochait un rendement perfectible. Précieux dans les remises et les appels, l'avant-centre français s'est retrouvé à la réception d'un centre de Dani Carvajal, qu'il a catapulté au fond d'un plat du pied (28e).
Il a ensuite raté une action similaire sur un centre de Cristiano Ronaldo mais s'est rattrapé quelques secondes plus tard, lorsque le ballon lui est revenu, en marquant d'une tête piquée (53e). Un doublé qui lui a ensuite valu une ovation du Bernabeu à sa sortie du terrain.
Mais malgré cet ascendant madrilène, le Borussia n'a jamais renoncé. Jouant haut, recherchant la vitesse et les surnombres, l'équipe allemande a multiplié les banderilles (2e, 4e, 38e, 39e).
Ronaldo sur le poteau
Dortmund aurait pu marquer plus tôt sur un quatre contre deux bien mené par le Français Ousmane Dembélé mais mal conclu par Gonzalo Castro (42e). Ou bien sur un déboulé du même Dembélé, terminé par un petit pointu au ras du poteau (49e).
Au final, malgré le Français Raphaël Varane, incroyable de culot avec une talonnade devant Aubameyang (26e) ou double crochet devant deux attaquants (41e), Dortmund a fini par percer le mur madrilène.
Aubameyang a réduit la marque de près (60e), avant d'offrir la balle d'égalisation à Reus (88e), qui ne s'est pas fait prier pour marquer.
Et le Real a pu ruminer les actions manquées peu auparavant par Ronaldo: après le vaste scandate d'évasion fiscale présumée qui l'a éclaboussé vendredi dernier, le triple Ballon d'Or portugais n'a pas eu de réussite avec un tir sur le poteau (78e).
Peut-être anecdotique, peut-être râlant... Pour le Real de Zidane, tout dépendra du tirage au sort !
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