"L'urgence absolue est un cessez-le-feu immédiat pour permettre aux Nations Unies de livrer de l'aide humanitaire aux populations de l'Est d'Alep et de porter secours à ceux qui ont fui", souligne cette déclaration commune des dirigeants français, américain, allemand, canadien, italien et britannique.
"Nous condamnons les actions du régime syrien et de ses partisans étrangers, en particulier la Russie, pour leur obstruction à l'aide humanitaire, et nous condamnons fermement les attaques du régime syrien qui ont dévasté des installations civiles et médicales ainsi que l'utilisation de barils explosifs et d'armes chimiques", poursuivent-ils.
Les signataires appellent également "toutes les parties en Syrie à respecter le droit international humanitaire, y compris les Conventions de Genève", demandant "aux Nations Unies d'enquêter".
Ils se déclarent aussi "prêts à envisager des mesures restrictives supplémentaires à l'encontre des individus et des entités qui agissent pour le compte du régime syrien ou en son nom".
"Seul un règlement politique peut apporter la paix pour les personnes en Syrie", concluent-ils.
François Hollande avait déjà dénoncé mercredi une "obstruction systématique de la Russie" dans le dossier syrien, après le veto opposé à l'ONU par Moscou et Pékin à une résolution demandant une trêve de sept jours à Alep.
L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) a affirmé mercredi que les forces gouvernementales syriennes avaient pris le contrôle de la totalité de la Vieille ville d'Alep après le retrait des rebelles face à la progression des troupes du régime dans la nuit. Au moins 80.000 personnes ont fui l'est d'Alep depuis le 15 novembre, selon l'OSDH.
Selon la déclaration commune publiée par l'Elysée, "200.000 civils, dont de nombreux enfants, sont privés de vivres et de médicaments" à Alep "quotidiennement soumise à des bombardements et à des attaques d'artillerie par le régime syrien, soutenu par la Russie et l'Iran".
"Les hôpitaux et les écoles n'ont pas été épargnés. Au contraire, ils sont utilisés comme cibles pour saper le moral des populations", poursuit-elle, soulignant que "les images des enfants mourants sont déchirantes".
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