"C'est un site exceptionnel qui va devenir un site de référence en France pour le monde scientifique spécialisé dans l'Antiquité", a affirmé à l'AFP Xavier Perrot, du Bureau d'investigations archéologiques Hades.
"On a un ensemble très rare en France, avec plus d'une quarantaine de fosses et de nombreux individus à l'intérieur (...) C'est connu pour des époques plus récentes mais pas à l'époque antique. Il y a trois ou quatre sites en France mais pas de cette ampleur", a-t-il précisé.
Une des hypothèses est que ces sépultures puissent être liées à l'époque de la peste de Justinien (pandémie qui a sévi en Europe à partir du VIe siècle), "qui est connue dans les textes, pas dans les fouilles", a expliqué l'archéologue.
Datant de la période entre la fin de l'Antiquité et le début du haut Moyen-Age, cette nécropole comprend une grande diversité de sépultures typiques de l'époque antique avec des tombes en tuile et des sépultures en amphore pour inhumer les bébés. Des tombes en pleine terre ainsi que des traces de contenants en bois, des coffrages en brique et en tuile ont été découverts.
Jusqu'à présent, 300 individus ont été retrouvés dans cette nécropole antique depuis le début des fouilles en novembre, organisées en raison d'un projet immobilier. "Ce chiffre va sans doute doubler", a prédit M. Perrot.
Sur le site des fouilles ont aussi été retrouvés deux sarcophages mérovingiens ainsi que des objets, comme des pièces de monnaie.
"C'est une opération importante. On voit l'évolution de la trame urbaine et les transformations des modalités d'inhumation avec des sépultures en terre, en coffre, des sarcophages, un espace funéraire qui évolue avec un fossé, des sépultures multiples", a souligné Nathalie Fourment, conservatrice régionale de l'archéologie à la Direction régionale des Affaires culturelles (Drac).
Bien délimitée, cette nécropole du bas empire est une extension de la nécropole de Saint-Seurin, limitrophe et bâtie avant l'église. Elle est située sur le site de l'ancien commissariat Castéja dans le centre-ville de Bordeaux.
A LIRE AUSSI.
Le musée national de Beyrouth exhume les trésors de son sous-sol
Le musée national de Beyrouth exhume les trésors de son sous-sol
Dévasté par l'EI, "il ne reste plus rien" sur le site antique de Nimrod
Egypte: découverte d'une momie intacte près de Louxor
L'Ukraine inaugure le dôme métallique qui va recouvrir Tchernobyl
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.