Certes, sur la forme, le candidat Valls "est déjà dans le costume. Droit comme un +i+, ferme dans son propos, comme s'il avait vécu pour cela toute sa vie", analyse Cécile Cornudet dans le quotidien économique Les Echos.
L'Union sous la plume d'Hervé Chabaud l'a toutefois jugé "théâtral et excessif dans chaque scène de ce premier acte" qui a eu pour cadre son fief électoral d'Evry. "Manuel Valls s'est auto-promu chantre de la réconciliation", ce qui nourrit les doutes de l'éditorialiste du quotidien rémois et de plusieurs de ses confrères.
Même si, selon Libération, le nouveau candidat "fait profil bas" avec une entrée en campagne tendant à "rassembler son camp", Yann Marec rappelle dans Le Midi Libre "l'attitude clivante" du Premier ministre sortant.
Dans L'Humanité, Michel Guilloux se remémore "l'hôte de Matignon (qui) a tout fait pour interdire un véritable choix de société contestant les dogmes capitalistes. Solidarité, progrès social, égalité, fraternité et même libertés ne sont pas à son menu".
"Celui qui parlait de +gauches irréconciliables+ veut désormais... réconcilier et rassembler", ironise Christophe Bonnefoy dans le Journal de la Haute-Marne.
"Si on le comprend bien, Manuel Valls va donc tenter de réconcilier deux gauches dont il a lui-même prononcé l'acte de divorce. La tâche est malaisée", juge sobrement Paul-Henri du Limbert dans Le Figaro.
"Un trou de souris", confirme Nicolas Beytout de L'Opinion, car "l'espace de Manuel Valls est étroit, entre la gauche libérale et la gauche anti-mondialisation".
"Coincé entre Macron et Montebourg, sa voie ne tient qu'à un fil", renchérit Philippe Marcacci, de L'Est Républicain.
Des 'mots durs' aux 'mots doux'
"On ne doute pas de la capacité de Manuel Valls de passer subitement des +mots durs+ qui ont fait sa réputation aux mots doux en direction de ses nombreux adversaires. Qu'il soit entendu par ces mêmes camarades, c'est une autre affaire !", écrit Hervé Favre dans La Voix du Nord.
Cela fait dire à Michel Urvoy dans Ouest France que "pour Manuel Valls, candidat depuis hier soir, gagner la primaire serait déjà un exploit !"
Plus largement, Le Parisien estime que "franchement, on a beau se gratter la tête, on ne voit pas qui, pour l'instant, est capable de rassembler les électeurs pour éviter à la gauche la débâcle de 2002: l'élimination dès le premier tour de la présidentielle".
Seul motif d'espoir pour le nouveau candidat, qui avait concouru à la primaire de 2011 et n'avait réuni alors qu'un peu plus de 5% des voix: "Qui aurait pensé, il y a seulement un mois, que la droite se rassemblerait comme un seul homme derrière François Fillon?? Pourquoi Manuel Valls ne tenterait-il pas le même pari à gauche??" demande Jean-Louis Hervois dans La Charente libre.
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