"Les bras vous en tombent", a réagi le président du Modem et ancien ministre François Bayrou au "Grand rendez-vous" Europe1/iTélé/Les Echos, jugeant que c'est "tellement énorme" que c'est "pire" qu'une faute politique, d'autant que Ségolène Royal parlait "au nom de la France".
Et de lancer que "si la longue file des fusillés, des exilés, de ceux qui ont été mis en prison par le régime que Mme Royal exalte se présentait devant elle, elle rougirait". Il a rappelé qu'en 2007, alors candidate à la présidentielle, elle avait "fait l'éloge de la justice chinoise".
"S'il y a un sujet sur lequel la France et le gouvernement français ne devraient pas absoudre Fidel Castro, c'est sur les droits de l'Homme", même si "Fidel Castro est une figure historique" et a mené une "révolution contre un régime pas digne d'éloges", a martelé M. Bayrou.
Député écologiste réformiste et candidat à la primaire organisée par le PS, François de Rugy a demandé, dans un tweet, au "président de la République de désavouer ces propos sur contraires aux valeurs de la ".
"Ce qu'a dit Ségolène Royal manque de mesure, de lucidité et de respect pour l'ensemble des victimes, incontestables et incontestées, de ce régime", a taclé le numéro deux du FN Florian Philippot, évoquant sur France Inter "des persécutions contre des opposants politiques, même contre d'autres minorités, les homosexuels, etc" et "tout sauf une grande démocratie et un merveilleux espace de respect des droits de l'Homme".
Plusieurs parlementaires LR ont aussi attaqué la ministre socialiste de l'Ecologie. "Plus jamais de leçon de la +Gôôche+ sur les droits de l'homme, après l'éloge de Castro par un ministre socialiste !!!", a tweeté le député Thierry Mariani, son collègue Guillaume Larrivé épinglant "la croisière en folie : au nom de la France, chante les louanges du tyran castriste, avec un vocabulaire néo-stalinien..."
Outre l'hommage à Fidel Castro comme un "monument de l'Histoire", grâce auquel "les Cubains ont récupéré leur territoire, leur vie, leur destin" et "se sont inspirés de la Révolution française sans pour autant connaître la Terreur", Ségolène Royal a jugé samedi à Santiago de Cuba qu'il y avait "beaucoup de désinformation" sur les violations des droits de l'Homme reprochées par l'ONU et l'opposition au régime.
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