Fils de l'ancien pilote Keke Rosberg, lui aussi sacré en 1982, Nico Rosberg est le premier champion du monde à s'arrêter après son titre depuis le Français Alain Prost en 1993.
"Je suis au sommet de la montagne, l'ascension a été très dure, donc je sens que c'est le bon moment", a expliqué Rosberg dans un message posté sur les réseaux sociaux à la stupéfaction générale, parallèlement à une conférence de presse donnée à Vienne avant le gala de remise des prix de la Fédération internationale de l'automobile (FIA).
Le pilote Mercedes a été couronné dimanche à Abou Dhabi lors du dernier Grand Prix, dont il a terminé deuxième derrière son coéquipier et grand rival Lewis Hamilton, auquel un duel haletant pour le titre l'a opposé tout au long de la saison.
Lors du Grand Prix de Suzuka (Japon) le 9 octobre, alors que le titre se profilait, "j'ai commencé à penser à abandonner la course automobile si je devenais champion du monde", s'est justifié Rosberg sur Facebook.
'Force de caractère'
"Dimanche matin à Abou Dhabi, je savais que ça pourrait être ma dernière course. Soudain, tout a été clair avant le départ. Je voulais savourer chaque seconde (...) Lundi soir, j'ai pris la décision de franchir le pas", a-t-il poursuivi.
Cette décision rarissime a été saluée dans un communiqué par le patron de l'écurie Mercedes, Toto Wolff, qui va pourtant devoir trouver un remplaçant à Rosberg.
"C'est une décision courageuse que Nico a prise, qui témoigne de sa force de caractère. Il a choisi de partir au sommet de sa carrière, avec le statut de champion du monde, après avoir accompli son rêve d'enfant", a estimé le patron de l'écurie triple championne du monde.
Wolff dit avoir été prévenu lundi soir, peu après Vivian, l'épouse de Nico Rosberg.
"Pendant 25 ans, c'était mon seul et unique rêve, devenir champion du monde. Je l'ai fait (...) Les déceptions des deux dernières saisons m'ont donné des niveaux de motivation que je n'avais jamais ressentis auparavant. Et cela a eu un impact sur tous ceux que j'aime, bien sûr. Je n'aurai jamais assez de mots pour remercier Vivian", a poursuivi Rosberg, père d'une petite fille.
Frères ennemis
L'Allemand a disputé 206 Grands Prix de F1 depuis ses débuts à Bahreïn en 2006, dans une Williams. Il en a remporté 23, dont neuf cette saison. Il a aussi signé 30 pole positions (dont huit en 2016) et 20 meilleurs tours en course.
Mercedes va désormais devoir lui trouver un remplaçant. Le jeune Allemand Pascal Wehrlein (22 ans), issu de la filière de la marque à l'étoile et qui a fait sa première saison de F1 chez Manor, semble être en pole position. Mais une autre surprise n'est pas à exclure, au bout de la saison la plus longue (21 GP) et la plus éprouvante de l'histoire de la F1, depuis 1950.
Le départ surprise de Rosberg évitera au moins à Mercedes d'avoir à gérer sa cohabitation explosive avec Hamilton, auquel l'oppose une rivalité de longue date.
A Abou Dhabi, alors que l'Anglais pouvait espérer conserver son titre de champion du monde, une passe d'armes peu réglementaire avait opposé les deux hommes, poussant Wolff à tonner que "l'anarchie n'a sa place dans aucune équipe ou société".
Mercredi, Rosberg avait assuré que sa relation avec Hamilton serait "toujours difficile" mais que le fait de le connaître depuis l'enfance aidait à surmonter les moments de tension. Rosberg parti, Hamilton a désormais perdu son frère ennemi.
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