Ce dispositif, qui donne les consignes aux divers organes de l'Etat, s'articule désormais en trois niveaux et propose un total de 300 mesures, selon un document public établi par le Secrétariat général à la Défense nationale (SGDSN), un organe dépendant de Matignon ayant chapeauté cette révision décidée il y a plusieurs mois.
Le plus faible, "vigilance", correspond à la "posture" permanente, avec l'application du "socle" des mesures.
Le deuxième niveau, "sécurité renforcée-risque attentat" traduit "la réponse de l'Etat à un niveau élevé de la menace terroriste", avec des mesures supplémentaires, prises au niveau national. C'est le niveau actuel, nouvellement créé.
Enfin, le troisième niveau maximal "Urgence attentat", "par nature de courte durée", "déclenche un état de vigilance et de protection maximal, soit en cas de menace d'attaque terroriste documentée et imminente, soit à la suite immédiate d'un attentat". Notamment pour prévenir un "sur-attentat".
Il se manifeste notamment par la diffusion d'informations à la télévision, à la radio, sur internet et sur les applications pour téléphones mobiles, ainsi que par des mesures contraignantes.
Comme auparavant, le pilotage de Vigipirate, qui couvre 13 domaines (transports, matières dangereuses, réseaux énergétiques, frontières etc.) dépend du Premier ministre.
Mais le document destiné au public dévoilé jeudi n'est que partiel: un volet complet, classé confidentiel défense, est adressé aux pouvoirs publics. Il comprend des informations sensibles dont la publication aurait été de nature à aider les auteurs d'attentats.
Les différentes phases de Vigipirate, un dispositif créé en 1978 et appliqué pour la première fois lors de la guerre du Golfe en 1991, ont évolué à plusieurs reprises par le passé.
Après une grille en cinq échelons de "blanc à écarlate" dans les années 2000, Vigipirate avait été ramené à deux pour simplifier, en 2013: "vigilance" et "alerte attentat".
Mais cette grille s'était avérée inadaptée, puisque l'Ile-de-France et les Alpes-Maritimes s'étaient par exemple retrouvées en "alerte attentat", sans jamais en sortir officiellement.
Au terme d'un Conseil de Défense réuni mercredi à l'Elysée, le président François Hollande a passé les consignes de vigilance à l'occasion des rassemblements et festivités de fin d'année, a précisé l'Elysée.
Le SGDSN diffusera désormais plusieurs fois par an des consignes adaptées aux rendez-vous saisonniers ou aux évènements majeurs sur le territoire.
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