L'église Saint-Aubin, à Petit-Couronne (Seine-Maritime) est en danger. Mais la signature, jeudi 24 novembre 2016, d'une convention tripartite entre la Ville, la Fondation du Patrimoine et l'association pour la restauration de l'édifice pourrait permettre de sauver ce dernier. Ce document acte l'organisation d'un appel aux dons auprès des particuliers comme des entreprises.
L'humidité et un insecte dévastateurs
Car s'il n'y a pas urgence immédiatement, l'église - qui n'est pas classée mais qui abrite un autel et des statues qui le sont - pourrait à terme fermer si rien n'y est fait. Le maire Dominique Randon constate les dégâts sur "le plus vieux bâtiment communal qui date de 1691". D'abord, l'humidité: "L'église est proche d'une nappe phréatique, l'eau remonte dans la pierre et cause problème. L'humidité attaque également les mobiliers et les autels qui pourrissent." Ensuite, le bois: "La vrillette, un insecte qui prolifère grâce à l'humidité, s'attaque à la charpente. Pas celle en chêne, mais celle en sapin, issue d'une rénovation de la toiture il y a des années."
Entreprises et particuliers sollicités
Un architecte spécialisé a donc été sollicité et a préconisé des travaux: assèchement, restauration des mobiliers, rénovation extérieure, accessibilité du bâtiment… Mais tout cela coûte cher. Alors, la Ville a eu l'idée du mécénat populaire, auprès des particuliers comme des entreprises. C'est là que l'association pour la restauration de l'église, fondée fin octobre, intervient: "Nous allons organiser des animations, notamment des concerts, pour récolter des fonds", annonce son président Dominique Pouyer. L'association a mis en place une page Facebook pour mobiliser au-delà des Petit-Couronnais et rappelle que les dons sont déductibles fiscalement "de 66 % pour les particuliers, de 60 % pour les entreprises".
Déjà 3600€ récoltés
Pour l'heure, 2600€ ont été récoltés auprès des particuliers. La Caisse d'Épargne a fait quant à elle don de 1000€ tandis que l'Atelier Legrand, à Darnétal (Seine-Maritime), s'est engagé à stocker gracieusement statues et mobiliers. Si 11 000€ parviennent à être collectés, la Fondation du Patrimoine versera une subvention de 10 000€.
Enfin, Marc-Antoine Troletti, gérant de l'entreprise de BTP Socore Troletti, joue le rôle d'ambassadeur auprès des entreprises pour les convaincre de participer au projet. Quant à la différence - le coût des travaux est estimé à environ 400 000€ - elle sera financée par la municipalité.
Trois tranches de travaux et 400 000€ investis
La première tranche du chantier débutera dans les prochaines semaines: elle concerne la réfection de la toiture, l'assèchement de l'église et la protection des oeuvres et de l'autel. Elle coûtera 130 000€. La seconde tranche permettra la mise en accessibilité du bâtiment et sa restauration extérieure. Prévue pour débuter entre fin 2017 et début 2018, elle est estimée à 135 000€.
Enfin, une dernière phase de travaux, inscrite au plan pluriannuel d'investissement mais qui n'est pas encore gravée dans le marbre, permettra la restauration intérieure de l'édifice: l'éclairage, la restauration des autels, la réfection des peintures… Si elle se fait, il en coûtera à nouveau plus de 130 000€. L'église totalement restaurée s'offrira ainsi au regard des visiteurs à la fin de la décennie.
Pratique. Pour plus d'informations, contacter l'association à assoc.rest.st.aubin@gmail.com. Pour faire un don en ligne, rendez-vous ici sur le site de la Fondation du Patrimoine.
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