Dans une série de tweets, Donald Trump a précisé qu'il s'exprimera à New York le 15 décembre lors d'une "importante conférence de presse" en présence de ses enfants. Elle portera "sur le fait que je quitterai ma formidable entreprise afin de me concentrer entièrement et totalement à la direction du pays et de redonner à l'AMERIQUE SA GRANDEUR!", précise le président élu sur Twitter.
Dans le même temps, Steve Mnuchin a annoncé lui-même sa nomination au Trésor lors d'une intervention en direct sur la chaîne de télévision financière CNBC. Il était en compagnie de Wilbur Ross, un autre investisseur de Wall Street, qui a été nommé au ministère du Commerce.
De nombreuses questions de conflits d'intérêts sont soulevées par l'arrivée inédite à la Maison Blanche d'un milliardaire à la tête d'un empire économique aux ramifications internationales.
Dans une série de tweets, qui n'aborde que ce sujet, M. Trump réaffirme que, légalement, il n'a aucune obligation de s'isoler de la gestion de son entreprise.
"Je sens que c'est important (...) de n'avoir aucun conflit d'intérêt avec mes diverses affaires en tant que président", indique M. Trump.
"Par conséquent, des documents légaux sont en cours de rédaction qui font que je me retire totalement des opérations de gestion des affaires. La présidence est une tâche bien plus importante!", souligne t-il.
M. Trump envisagerait de confier la direction de ses affaires à trois de ses enfants, selon les maigres détails qu'il a lui-même donnés depuis qu'il s'est lancé dans la course à la Maison Blanche en juillet 2015.
De nombreux experts ont souligné que cela ne réglerait en rien les problèmes de conflits d'intérêts, ces trois enfants étant de très proches conseillers de leur père et jouant un rôle actif dans les nominations de la future administration Trump.
Pas d'expérience politique
Ni Steve Mnuchin, 53 ans, ni Wilbur Ross, 79 ans, n'ont d'expérience de la politique mais ont apporté tôt dans la campagne leur soutien à Donald Trump. Wilbur Ross, 79 ans, avait notamment travaillé avec le magnat de l'immobilier lorsque certains de ses casinos traversaient des difficultés à la fin des années 1980.
Les deux hommes seront notamment chargés de mettre en application la politique économique du président élu, qui a promis pendant la campagne de revenir sur les accords commerciaux de libre-échange et de garder les emplois industriels aux Etats-Unis. Il veut également réduire la fiscalité sur les entreprises et sur les ménages aux revenus les plus élevés afin d'encourager la consommation, l'investissement et la croissance.
Wilbur Ross, interrogé mercredi sur les mesures qu'entend prendre M. Trump en matière de politique commerciale, a rejeté les accusations de protectionnisme. "Protectionnisme n'est pas un terme significatif, c'est péjoratif", a-t-il affirmé sur CNBC, ajoutant qu'il y a "commerce, bon commerce et commerce stupide".
"Nous avons fait beaucoup de commerce stupide et c'est ce que nous allons corriger", a-t-il ajouté, indiquant que "la dernière chose que nous ferons, c'est d'imposer des droits de douane".
"Ce qui est important, c'est d'augmenter les exportations américaines et de se débarrasser des barrières, tarifaires ou non, aux exportations américaines", a affirmé le futur ministre du commerce.
La mise en oeuvre de la politique américaine en terme de commerce international ne relève toutefois pas directement du ministre du Commerce mais du représentant spécial pour le commerce (USTR) qui n'a pas encore été nommé.
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