Le jeune homme, qui a été abattu par la police, a "mené son opération en réponse aux appels à cibler les citoyens de pays de la coalition internationale" qui combat les jihadistes en Irak et en Syrie, a indiqué une "source" anonyme à l'agence Amaq, citée par SITE, le centre américain de surveillance des sites jihadistes.
Abdul Razak Ali Artan, identifié comme un étudiant d'origine somalienne de l'établissement visé dans le nord des Etats-Unis, a blessé lundi matin onze personnes dont une grièvement, en percutant un groupe de piétons en voiture, avant de sortir de son véhicule pour agresser les passants armé d'un couteau de boucher.
La police locale, désormais épaulée par la police fédérale (FBI), n'a pour l'instant pas écarté la piste terroriste.
Les autorités pensent d'ailleurs que l'étudiant en troisième année de gestion logistique s'est imbibé de la propagande terroriste, selon CNN, qui cite des sources anonymes.
"Tout le monde continue de se remettre, évidemment, de dépasser le traumatisme lié aux événements d'hier", a expliqué mardi Andrew Thomas, le responsable du centre médical de l'université de l'Ohio où certains des blessés de la veille ont été pris en charge.
Les cours ont repris à l'université et seuls trois des onze blessés sont toujours hospitalisés, a-t-il précisé lors d'une conférence de presse.
"Le temps aidera, mais je pense qu'à certains égards, toute l'université sera changée par cela", a jugé Andrew Thomas.
Communauté somalienne
Avec la publication d'Amaq mardi sur la messagerie sécurisée Telegram, l'EI revendique une nouvelle attaque inspirée par son idéologie et sa stratégie d'incitation à l'acte solitaire.
L'étudiant, selon plusieurs médias américains, avait ainsi proféré des menaces contre les Etats-Unis sur Facebook peu avant son passage à l'acte.
"Je n'en peux plus. Amérique! Cesse ton ingérence dans les pays étrangers, surtout dans la +Oumma+ (communauté, ndlr) musulmane. Nous ne sommes pas faibles. Nous ne sommes pas faibles, souviens-toi de ça", explique, selon la chaîne ABC, une publication sur une page Facebook qui a été désactivée après les faits. "Nous ne vous laisserons pas en paix tant que vous ne laisserez pas les musulmans en paix".
L'Etat islamique a revendiqué par le passé plusieurs attaques ou attentats sur le sol américain, dont les auteurs avaient des liens plus ou moins évidents avec l'organisation jihadistes.
L'attaque la plus récente, et la plus semblable à celle de lundi, s'est déroulée mi-septembre dans un centre commercial du Minnesota. Elle avait été menée par un Américain d'origine somalienne "radicalisé", qui avait blessé au couteau dix personnes. L'acte, qui avait une première fois braqué les projecteurs sur la discrète communauté somalienne aux Etats-Unis, avait été revendiqué par l'EI.
Trois mois plus tôt, en juin, un Américain d'origine afghane avait ouvert le feu dans une boîte de nuit gay d'Orlando, en Floride, perpétrant la pire attaque "terroriste" depuis le 11 septembre 2001: 49 morts. L'organisation jihadiste avait là aussi revendiqué l'attaque.
Début décembre 2015, un Américain et sa femme pakistanaise avaient ouvert le feu lors d'un repas de Noël à San Bernardino, en Californie, faisant 14 morts.
L'EI avait salué les auteurs de la fusillade, qualifiés de "soldats" de son califat autoproclamé, sans pour autant revendiquer avoir eu un quelconque rôle dans leur action. Comme pour l'assaillant de l'Ohio.
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