À Vire (Calvados), mercredi 20 juillet 2016 à 17h30, un jeune homme va trouver son ex-compagne dans le but de se réconcilier avec elle. Mais les choses s'enveniment. La coinçant contre un mur, front contre font, il veut l'embrasser. Devant son refus, il lui assène un coup de boule et lui tord violemment le bras. À l'arrivée des gendarmes, l'individu a un comportement étrange. Il se montre agité, euphorique, se tape la tête contre le sol.
Hospitalisé en psychiatrie en urgence
Pour être maîtrisé, il doit être menotté, proférant insultes et menaces de mort tout au long de l'intervention. Un médecin est appelé sur place et délivre un certificat d'internement d'urgence dans un institut psychiatrique. L'homme donnera de violents coups de pied dans le véhicule de gendarmerie avant de devoir être sanglé sur un brancard. À l'hôpital, le personnel a même dû lui administrer une piqûre pour le calmer tant il continuait à se montrer agressif.
"Je ne lui pardonnerai jamais"
La victime souffre de douleurs à l'épaule et à la tête. Elle a également été très choquée par la scène. " Au départ, nous parlions tranquillement mais quand j'ai refusé de l'embrasser, il m'a agressée. J'ai toujours des sentiments pour lui mais je ne lui pardonnerai jamais. Je ne veux plus le voir." Se constituant partie civile, elle demande 1000 euros de préjudice moral.
Hyperactivité
L'expertise psychiatrique dépeint un individu souffrant d'hyperactivité ce qui augmente son impulsivité et pourrait être à l'origine de ses pertes de contrôle. C'est une personnalité immature, intolérante à la frustration. Le rapport conclut néanmoins que l'homme est tout à fait curable.
Le prévenu, jugé en comparution immédiate, avait été condamné à cinq mois de prison ferme en septembre dernier pour conduite sans permis et refus d'obtempérer en récidive.
Pathologie peu connue chez l'adulte
L'avocate de la défense plaide que son client n'a pas pour habitude de se montrer agressif. Elle insiste sur sa pathologie d'hyperactivité, sous-diagnostiquée chez l'adulte et sur le fait qu'il accepte de se soigner. La procureure prend en compte les projets du jeune homme pour sa libération en janvier et requiert une peine avec sursis. Au final, il écope de 6 mois de prison avec sursis assortis de 24 mois de mise à l'épreuve, d'une obligation de soins et de travail. Toute relation avec la victime lui est interdite et il devra lui verser 500 euros de préjudice moral. Enfin, en dommages et intérêts il devra verser 450 euros à chacun des trois gendarmes.
A LIRE AUSSI.
Calvados : un homme contrôlé ivre, sous stupéfiant et sans papiers de véhicule
Calvados : un professeur de karaté jugé pour agression sexuelle sur mineure
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.