"Nous pouvons vous dire que le suspect est un étudiant de l'université", a déclaré Craig Stone, chef de la police du campus situé à Columbus, lors d'une conférence de presse au cours de laquelle a été donnée l'identité de l'assaillant, qui semble avoir agi seul. Selon les médias américains, il était d'origine somalienne.
Lundi matin, il a blessé onze personnes, dont une grièvement, en percutant d'abord plusieurs passants en voiture, puis en brandissant un couteau de boucher. Il a été abattu par un policier de l'université rapidement intervenu.
D'après les médias américains, Artan aurait proféré des menaces contre les Etats-Unis sur Facebook quelques minutes avant l'agression.
"Je n'en peux plus. Amérique! Cesse ton ingérence dans les pays étrangers, surtout dans la +Oumma+ (communauté, ndlr) musulmane. Nous ne sommes pas faibles. Nous ne sommes pas faibles, souviens-toi de ça", explique, selon la chaîne ABC, une entrée sur une page Facebook qui a été désactivée après l'attaque. "Nous ne vous laisserons pas en paix tant que vous ne laisserez pas les musulmans en paix".
Les médias américains ont affirmé qu'Artan était d'origine somalienne, mais les autorités n'ont pas confirmé cette information.
"Je n'en sais pas plus que vous sur le suspect", a déclaré Michael Drake, président de l'université, interrogé sur les origines de l'assaillant.
"Cela doit être confirmé, mais nous pensons qu'il est né en 1998", a-t-il ajouté.
"Le suspect a percuté un groupe de piétons avec son véhicule, plusieurs d'entre eux ont été blessés. Il est ensuite sorti avec un couteau et a commencé à agresser des personnes aux alentours. Un agent a tiré plusieurs fois et utilisé la force létale pour mettre fin à la menace", a déclaré Craig Stone.
Interrogée lors d'une conférence de presse pour savoir s'il s'agissait d'un acte "terroriste", la chef de la police de Columbus Kim Jacobs a répondu: "Je pense que nous devons étudier cela, cette possibilité".
'Les gens couraient, hurlaient'
Un étudiant identifié comme Abdul Razak Artan avait fait l'objet d'un article du journal étudiant The Lantern au mois d'août. Il faisait état de sa foi musulmane et se plaignait de l'absence de salle de prière pour les musulmans sur le campus.
Le jeune homme, présenté comme étudiant en troisième année de logistique, disait être inquiet de la manière dont les autres pouvaient le percevoir, regrettant que les médias donnent selon lui une fausse image des musulmans.
Cette attaque n'est pas sans rappeler celle d'un Américain d'origine somalienne "radicalisé" qui avait blessé au couteau dix personnes dans un centre commercial du Minnesota (nord) mi-septembre avant d'être abattu par la police. L'attaque avait été revendiquée par le groupe Etat islamique.
Le porte-parole de la Maison Blanche Josh Earnest a confirmé que la police fédérale FBI aidait les forces de l'ordre locales dans cette enquête.
"Il y a encore beaucoup d'informations à étudier et à recueillir. Il s'agit à l'évidence d'une situation difficile", a-t-il déclaré lors de son briefing quotidien.
"Nos pensées vont aux familles des victimes dans l'Ohio. Une attaque tragique. Nous prions pour eux", a réagi le vice-président élu Mike Pence.
L'université avait d'abord signalé la présence sur le campus d'un "tireur actif", puis a levé son alerte au confinement une heure environ après la neutralisation du suspect.
"J'étais assis dans ma chambre avec mon colocataire en train de me préparer à aller en cours quand j'ai entendu cinq à six coups de feu et puis tout de suite (on a entendu) les sirènes", a raconté un étudiant, Steven Yukker, sur la chaîne MSNBC. Il a indiqué avoir vu de sa fenêtre un corps étendu à terre.
"Tous les gens couraient, hurlaient, et ces filles m'ont dit: Lève-toi, lève-toi. Et je me suis mise à courir avec elles", a raconté Nicole Kreinbrink, une étudiante, également sur cette chaine de télévision.
Le campus de Columbus s'étend sur environ 770 hectares et est fréquenté par près de 60.000 étudiants.
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