Le jeudi 24 novembre 2016, deux jeunes âgés de dix-huit ans ont du répondre devant le tribunal de grande instance de Caen (Calvados) des faits suivants : acquisition, transport, cession et détention de stupéfiants. S'y ajoute, pour l'un d'entre eux le délit de dénonciation calomnieuse. Les faits se sont produits à Ifs, au sud de Caen et à Dives sur mer, au nord de agglomération de janvier à octobre 2016.
Perquisition "payante"
Surveillant un lycée au nord de Caen, les gendarmes interpellent un jeune de seize ans en train de fumer un joint. Une perquisition est effectuée à son domicile où le chien cynophile marque un peu partout. Dans la chambre de l'adolescent sont retrouvés 37g de cannabis et 25g dans celle de son frère aîné (l'un des prévenus) ainsi qu'une arme et cinq téléphones portables révélant une téléphonie très "positive" (un bon nombre de clients réguliers ) Ce qui fera dire au président de l'audience : "En bref, ça traficote !"
Le jeune prévenu donne l'identité d'un fournisseur
Le jeune de dix-huit ans donne l'identité d'un fournisseur qui affirme ne pas le connaitre. Alors il cite l'un de ses amis du même age. Une nouvelle perquisition chez ce dernier met à jour des graines de cannabis et de l'argent liquide. Le jeune reconnait fournir son ami qui le fournissait avant. "Le client devient fournisseur et vice et versa, c'est beau l'amitié !" s'exclame le président.
Le bénéfice de l'un des deux prévenus est estimé à 280 euros par semaine, l'autre, un peu moins.
L'homme mis en cause se constitue partie civile
1000 euros de dommages et intérêts sont demandés par l'homme mis en cause comme étant le fournisseur, celui-ci s'étant constitué partie civile. "Je ne les connais pas. Ma garde à vue a fait mauvaise impression auprès de mon employeur. C'est vrai que je suis un ex-trafiquant, j'ai même pris huit mois ferme pour ça, mais là, je suis clean." Le procureur estime qu'en ce qui concerne cette déclaration dite calomnieuse, c'est parole contre parole.
Soutenus par leurs familles
La défense plaide que les deux jeunes prévenus, ayant pris conscience de la gravité des faits ont cessé toute consommation et tout contact avec ce milieu. Ils sont encadrés et soutenus par leurs familles et s'investissent désormais dans leurs études.
Le jeune interpellé le premier est relaxé pour les faits de calomnie et écope de 6 mois de prison assortis de 24 mois de mise à l'épreuve. Obligation de soins lui est faite. Le second écope pour sa part de 6 mois de prison avec sursis.
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Ce cannabis fait bien parler de lui !
1) Il y a une chose de sure, c’est qu’il est très dangereux pour les enfants en bas âge qui l’ingèrent. Il semble incertain dès lors qu’il fasse vraiment du bien aux adultes et aux jeunes.
2) Comme une loi existe, il faut l’appliquer.
3) Bien sûr, auparavant il faut avertir sans relâche les gens.
4) Maintenant, on peut modifier toute loi, et dans ce cas le cannabis ne serait plus interdit. Ce n’est pas idiot non plus, car la prison actuelle pervertit davantage qu’elle ne permet aux détenus de s’améliorer. Et puis envoyer en prison ou punir des jeunes et des adultes ce n’est pas génial.
5) On est et on restera toujours dans une situation peu optimale qui concerne les effets de certaines substances, comme ce cannabis qui modifierait la programmation naturelle de l’ADN, ou des psychotropes ou des graisses ou de l’alcool et le tabac, le sucre raffiné, etc. : les rentrées d’argent que ces produits génèrent sont loin de payer les maux qu’ils provoquent sur les organismes.