En octobre 2015, dans un quartier de Caen (Calvados), un homme insulte et menace une femme noire, avant de s'en prendre physiquement à son conjoint. Il a dû répondre de ces faits le jeudi 24 novembre 2016 devant le tribunal de grande instance de Caen (Calvados).
Injures raciales
Le jeudi 29 octobre 2015, à Caen, un homme injurie une femme noire, la menaçant avec sa canne "Espèces d'immigrés! rentrez chez vous avec vos bâtards! sales noirs!" Le lendemain soir, le conjoint de cette femme va frapper à la porte de l'individu qui n'est autre qu'un voisin de l'immeuble, afin d'avoir une explication. Celui-ci lui ouvre, accompagné d'ami, tous deux alcoolisés.
Le visiteur reçoit trois gifles. Il est attrapé par le col au point que ses vêtements se déchirent. L'agression est accompagnée des mêmes injures que la veille émaillée de menaces de "cassage de gueule".
"Je suis raciste et je l'assume"
À la barre, le prévenu reconnaît les injures et les menaces mais pas les violences. "Ce jour-là, j'avais bu un coup et je prends des cachets pour les nerfs mais sinon, je suis raciste et je l'assume. J'ai toujours été raciste, je ne sais pas pourquoi." Son casier judiciaire comporte des mentions de corruption de mineur et d'agressions sexuelles sur mineur de moins de quinze ans en récidive. Ce qui fait dire au président, Christophe Subts: " Vu votre passé, la discrétion serait de mise."
Tentatives de minimiser
Malgré cela, le prévenu tente encore de minimiser "Lui aussi m'a injurié!" seulement quatre personnes mettent ces propos en doute. Il va alors hasarder "Il a pu déchirer lui-même ses habits, pour que je le rembourse…" Puis, en désespoir de cause "Avec leurs trois enfants, ils font du bruit tard le soir et de bonne heure le matin…"
Personnalité psychotique avérée
L'expertise psychiatrique décrit une personnalité psychotique avérée sans toutefois d'altération du discernement. Le président résume: "La consommation d'alcool est banalisée par le prévenu qui n'en a rien à faire de l'autorité. Si on y ajoute son casier judiciaire, c'est un portrait peu flatteur pour un donneur de leçons raciste." Le procureur, allant dans ce sens requiert une peine de prison ferme.
La défense insiste sur le fait que l'homme était sous l'emprise d'une association alcool- médicaments. "Il est, de plus, très simple d'esprit et c'est étonnant que l'expertise psychiatrique ne l'ai pas noté." Au final, l'individu écope de 870 euros d'amende pour injures, menaces et violence. S'y ajoutent 300 euros de dommages et intérêts. "j'ai compris ma douleur" conclut-il alors.
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