"La France soutient la mise en place d'un réseau francophone de lutte contre la radicalisation pour échanger des informations, partager des pratiques efficaces et mettre en place des programmes partout où c'est nécessaire", a déclaré M. Hollande dans un discours prononcé lors de la cérémonie d'ouverture du sommet.
"Nous n'avons pas le droit d'abandonner des jeunes sans repères, de les laisser ainsi vulnérables, atteints par les mensonges des mouvements fondamentalistes", a-t-il poursuivi.
Avant lui, le sommet avait été officiellement ouvert par le président malgache Hery Rajaonarimampianina qui avait évoqué la crise des migrants et appelé à "multiplier les initiatives pour un monde plus juste".
"Les vagues migratoires en provenance d'Afrique auxquelles nous assistons actuellement exigent des réponses politiques inclusives", a-t-il lancé à la tribune.
"La Francophonie doit être aux côtés des peuples qui se battent pour leurs aspirations à des élections libres et transparentes", a aussi déclaré François Hollande devant la vingtaine de chefs d'Etat et de gouvernement présents et notamment Ali Bongo récemment réélu à la tête du Gabon dans des conditions controversées.
Le président tchadien Idriss Deby, son homologue nigérien Mahamadou Issoufou ou encore le chef de l'Etat du Burkina Faso Roch Marc Christian Kaboré - tous trois élus ou réélus au cours des douze derniers mois - font partie des leaders présents à Antananarivo ce week-end.
Hommage de Trudeau à Castro
Le premier ministre canadien Justin Trudeau a de son côté fait part de sa "tristesse" et déploré la mort du leader de la Révolution cubaine Fidel Castro, "un ami de longue date" de son pays et de sa famille.
En marge de son discours, le président français a pour sa part rappelé que Fidel Castro avait "incarné la Révolution cubaine, dans les espoirs qu'elle avait suscités puis dans les désillusions qu'elle avait provoquées".
"Il avait su représenter pour les Cubains la fierté du rejet de la domination extérieure", a ajouté François Hollande.
Le large thème de ce sommet - Croissance partagée, développement responsable et conditions de stabilité du monde et de l'espace francophone - devrait laisser la place aux sujets d'actualité, à commencer par la lutte contre le terrorisme et la crise des migrants.
"La crise migratoire nous interpelle, nous sommes dans la Francophonie à la fois des pays de départ, de transit, de destination et d'accueil", rappelait Michaëlle Jean dans un entretien à l'AFP, avant le début du sommet.
Après la passation de pouvoirs entre le Sénégal et Madagascar à la tête de l'Organisation internationale de la francophonie (OIF), les délégations devaient se réunir pour des travaux en plénière jusqu'à dimanche.
L'Organisation internationale de la Francophonie (OIF) regroupe 54 Etats membres, 23 observateurs et 3 membres dits associés. La Thaïlande qui fait partie des observateurs est cependant suspendue de l'OIF depuis le coup d'Etat de 2014.
Selon l'OIF, près de 274 millions de personnes peuvent être définies comme francophones de façon certaine, dans le monde.
Madagascar, qui accueille ce sommet pour la première fois, avait été suspendu de l'OIF de 2009 à 2014, suite à un coup d'Etat de l'ex-président Andry Rajoelina qui avait conduit à une période d'instabilité politique.
Une déclaration doit être signée dimanche pour clôturer ce sommet biennal.
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