Les gardes à vue des suspects, entendus depuis dimanche par les enquêteurs de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), ont été prolongées jeudi, de manière exceptionnelle, au-delà de 96 heures.
Quatre Français, âgés de 35 à 37 ans et inconnus des services antiterroristes, avaient été arrêtés à Strasbourg. Deux d'entre eux sont soupçonnés d'avoir séjourné en Syrie en 2015.
Le cinquième homme gardé à vue, Hicham E., Marocain de 46 ans arrêté à Marseille, avait été signalé pour radicalisation par les services de renseignement du Portugal, pays où il résidait, après plusieurs voyages suspects en Europe.
La cellule avait prévu de passer à l'acte le 1er décembre, selon une source proche de l'enquête.
L'exploitation des téléphones et ordinateurs saisis lors des perquisitions a révélé qu'une dizaine de sites en région parisienne avaient fait l'objet de recherches sur internet. Autant de cibles potentielles, parmi lesquelles le 36 quai des Orfèvres, siège de la PJ parisienne.
En garde à vue, un des suspects interpellé à Strasbourg a reconnu qu'un projet d'attaque était prévu, évoquant également le siège de la PJ, et aussi celui de la DGSI à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine).
Les investigations, qui avaient débuté en février, avaient déjà conduit à l'interpellation de deux Français, le 14 juin, en plein Euro de football, soupçonnés d'avoir contracté des crédits à la consommation pour financer des activités terroristes.
La cellule était téléguidée par un membre du groupe Etat islamique (EI) depuis la Syrie, d'après les enquêteurs, qui ont trouvé quatre armes et de la propagande jihadiste lors des perquisitions.
Leur arrestation avait permis de "mettre en échec une action terroriste envisagée de longue date", a dit lundi le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve.
Elles surviennent dans un contexte de menace terroriste maximale en France. Le pays a été frappé depuis près de deux ans par une vague d'attaques jihadistes sans précédent. Dix-sept attentats ont été déjoués depuis le début de l'année, d'après le ministre. Sept l'avaient été en 2015.
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