Un quadragénaire a comparu mercredi 23 novembre 2016 devant le tribunal de grande instance de Caen (Calvados) pour violence avec arme commise à Tilly-sur-Seulles (Calvados) le dimanche 25 septembre 2016.
L'homme est contremaître. Il est considéré comme quelqu'un de calme et de raisonnable. Son épouse, quant à elle, étant en invalidité, ne travaille pas. Parents de trois enfants, ils rencontrent depuis plusieurs années de graves difficultés conjugales. La femme a notamment un amant. Et depuis quelque temps, ce dernier a pris l'habitude d'appeler le fixe du domicile conjugal et ceci une dizaine de fois par jour.
Il débarque chez son rival armé d'un fusil de chasse
Ce dimanche 25 septembre 2016, c'est le jour de trop. L'homme, excédé, armé d'un fusil de chasse prend en filature sa compagne qui se rend chez son amant. Celui-ci, sans doute prévenu, sort de chez lui, pour sa part armé d'un bâton, mais la femme s'interpose. L'homme arrache alors le fusil des mains du prévenu qui réagit par deux coups de poing. Bilan: une dent cassée, un hématome sous orbital et cinq jours d'incapacité totale de travail.
"Je voulais conserver ma famille"
À la barre, le prévenu, qui reconnaît les faits s'explique: "Je voulais lui dire que j'en avais marre. C'était trop dur à vivre, surtout pour les enfants. Je voulais conserver ma famille." Il ajoute que l'arme de chasse ne fonctionnait pas, qu'il l'avait emmenée pour lui faire peur. Le ministère public requiert un mois de prison avec sursis et la confiscation des armes (l'homme en tant que chasseur possède plusieurs fusils).
Quinze jours de prison avec sursis
L'avocat de la défense plaide les harcèlements téléphoniques subis par son client, sa souffrance d'être trompé et rappelle qu'aux dires de tous, c'est une personne équilibrée. "Il n'en va pas de même pour la victime qui a une consommation excessive d'alcool et qui, d'ailleurs, ce jour-là accusait plus de 2g d'alcool par litre de sang."
Il ajoute que la chasse, que le prévenu exerce dans les règles, est un loisir important pour lui, et que le priver de son matériel serait néfaste à son moral, déjà bien bas. Mais la cour prend la décision d'une interdiction de port d'arme durant un an et le condamne à 15 jours de prison avec sursis.
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