"Si on faisait une analogie avec le Vendée Globe, on va mettre (les concurrents) dans la dimension des quarantièmes rugissants pendant quasiment six jours", en Bolivie, prévient le directeur du Dakar, Etienne Lavigne.
Depuis sa délocalisation en 2009, le rallye-raid n'a en effet jamais emprunté un parcours aussi septentrional et comportant autant d'étapes en haute montagne: cinq disputées à une altitude de plus de 3.500 m, ponctuées par une journée de "repos" à La Paz, capitale la plus élevée du monde (3.600 m), le 8 janvier.
"En haute montagne, vous êtes gênés au niveau respiratoire, produire un effort est plus compliqué. (...) Cet inconfort, les concurrents vont le rencontrer très souvent et pendant de longues périodes", poursuit Lavigne, interrogé par l'AFP.
Si le 39e Dakar, dont l'arrivée sera jugée à Buenos Aires après douze étapes et 8.800 kilomètres, dont 4.000 de spéciales, peut se permettre de prolonger son séjour bolivien, c'est qu'il s'offre un départ inédit à Asuncion, capitale du Paraguay, le cinquième pays du sous-continent qu'il découvre en neuf éditions.
Les concurrents n'y resteront toutefois que le temps d'une étape, probablement marquée par les températures tropicales, avant de commencer leur inexorable montée vers les sommets de l'altiplano, le froid et l'oxygène raréfié.
'Environnements climatiques et géographiques extrêmes'
A une altitude de croisière dépassant les 3.500 mètres, avec des pics au dessus de 4.000 mètres en course, nul doute que les organismes - mais aussi les véhicules - seront mis à rude épreuve.
La dernière étape bolivienne mettra pilotes et copilotes aux prises avec le désormais familier Salar d'Uyuni, avant de retrouver un autre passage obligé de la course, les contreforts argentins de la Cordillère des Andes.
Pour espérer voir le bout de ce Dakar-là, il faudra une "endurance extrême", assure Lavigne. Tant pour faire face à "des environnements climatiques et géographiques extrêmes" que pour supporter de longues étapes: cinq de plus de 400 kilomètres de secteur sélectif et une de plus de 500 km.
La navigation sera également clé dans des zones encore jamais traversées par la course, notamment sept "spots de dunes" en Bolivie et dans le nord-ouest argentin, prédit le directeur du Dakar: "Ce sont des zones très tordues, très piégeuses, des labyrinthes de sable (...) Il faudra à la fois franchir les dunes et ne pas se paumer dans ces corridors".
D'autant plus que les fonctions des GPS mis à disposition des équipages ont cette année été altérées.
Nouveau défi pour Philippe Croizon
Après son carton plein l'an dernier (neuf victoires d'étape, deux triplés et quatre doublés, une première place au classement général occupée sans discontinuer), Peugeot sera l'objet de toutes les attentions, deux ans seulement après son retour sur le Dakar.
Le constructeur français aligne la même "équipe qui gagne", avec le vainqueur sortant Stéphane Peterhansel, Carlos Sainz, Cyril Despres et le nonuple champion du monde des rallyes Sébastien Loeb, de nouveau très attendu après une prometteuse 9e place pour sa première participation en 2016.
Face à l'armada Peugeot, le Qatari Nasser Al-Attiyah, double vainqueur de l'épreuve (2011, 2015) et 2e l'an dernier, fera la course au volant d'une Toyota et non plus d'une Mini.
Chez les motards, la chasse est ouverte derrière le vainqueur de 2016, l'Australien Toby Price, en l'absence de certains candidats au podium, comme le Français Olivier Pain.
Après avoir traversé la Manche et relié les cinq continents à la nage, l'aventurier Philippe Croizon, amputé des quatre membres, prendra lui le départ le 2 janvier au volant d'un buggy adapté. Évidemment pas pour viser la victoire finale, mais simplement pour se montrer à la hauteur du plus exigeant des rallyes-raids.
2 janvier: 1re étape, Asuncion (PAR) - Resistencia (ARG)
Motos-quads-autos-SSV-camions: 454 km dont 39 km de spéciale
3 janvier: 2e étape, Resistencia (ARG) - San Miguel de Tucuman (ARG)
Motos-quads-autos-SSV: 803 km dont 275 km de spéciale
Camions: 812 km dont 284 km de spéciale
4 janvier: 3e étape, San Miguel de Tucuman (ARG) - San Salvador de Jujuy (ARG)
Motos-quads-autos-SSV: 780 km dont 364 km de spéciale
Camions: 757 km dont 199 km de spéciale
5 janvier: 4e étape, San Salvador de Jujuy (ARG) - Tupiza (BOL)
Motos-quads-autos-SSV-camions: 521 km dont 416 km de spéciale
6 janvier: 5e étape, Tupiza (BOL) - Oruro (BOL)
Motos-quads-autos-SSV: 692 km dont 447 km de spéciale
Camions: 683 km dont 438 km de spéciale
7 janvier: 6e étape, Oruro (BOL) - La Paz (BOL)
Motos-quads-autos-SSV: 786 km dont 527 km de spéciale
Camions: 772 km dont 513 km de spéciale
8 janvier: journée de repos à La Paz
9 janvier: 7e étape, La Paz (BOL) - Uyuni (BOL)
Motos-quads-autos-SSV-camions: 622 km dont 322 km de spéciale
10 janvier: 8e étape, Uyuni (BOL) - Salta (ARG)
Motos-quads-autos-SSV-camions: 892 km dont 492 km de spéciale
11 janvier: 9e étape, Salta (ARG) - Chilecito (ARG)
Motos-quads-autos-SSV-camions: 977 km dont 406 km de spéciale
12 janvier: 10e étape, Chilecito (ARG) - San Juan (ARG)
Motos-quads-autos-SSV-camions: 751 km dont 449 km de spéciale
13 janvier: 11e étape, San Juan (ARG) - Rio Cuarto (ARG)
Motos-quads-camions: 754 km dont 288 km de spéciale
Autos-SSV: 759 km dont 292 km de spéciale
14 janvier: 12e étape, Rio Cuarto (ARG) - Buenos Aires (ARG)
Motos-quads-autos-SSV-camions: 786 km dont 64 km de spéciale
Total:
Motos-quads: 8818 km dont 4088 km de spéciales
Autos-SSV: 8823 km dont 4093 km de spéciales
Camions: 8782 km dont 3909 km de spéciales
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