Il est arrivé en 2007 pour suivre son père, parti de La Havane, à Cuba, pour rallier Paris. En plein mois de janvier. Le choc est immense pour Léo Cespedes, 13 ans alors : "La langue, la culture, le froid. Cela a été dur. Surtout le froid", se rappelle le jeune homme, aujourd'hui âgé de 22 ans.
Dans la cour des grands à 15 ans
Léo n'a alors pas d'ambition particulière si ce n'est s'adapter à un pays qui lui est étranger. Mais quelque chose va le rattacher à Cuba : son sport, le baseball. "J'en faisais déjà là-bas, où le niveau est bien plus élevé qu'en France. Je me suis présenté dans un club parisien pour des tests. Ils m'ont directement pris, puis surclassé de minime à cadet." Le lanceur ne s'arrêtera plus. Il passe de Paris à Compiègne (Oise), de Compiègne à Toulouse (Haute-Garonne) puis retour en région parisienne, à Sénart (Seine-et-Marne). Toujours avec un temps d'avance : "J'ai joué mon premier match en senior à Compiègne. Je n'avais que 15 ans."
L'aventure canadienne, le retour à Cuba
Leo connaît alors le pays mieux que n'importe quel Cubain. Il parle le français couramment, vit avec ses parents à Paris, a passé son bac à Toulouse. Mais la tentation de l'étranger est plus forte : il part au Canada "mais le niveau n'était pas celui auquel je m'attendais" puis à Cuba "pour tenter de devenir pro". Las, dans son pays natal, il franchit toutes les sélections, sauf la dernière. 11 mois plus tard, retour en France en septembre 2016. Une nouvelle opportunité se présente à lui : "Keino Perez, le coach de Rouen (Seine-Maritime), me voulait depuis des années. Rouen, ce sont les champions, l'équipe à battre. Alors je suis venu." Pour le plus grand bonheur de son entraîneur qui évoque un garçon qui, "quand il jouait contre nous, ne partait pas défaitiste comme les autres joueurs. Il avait l'attitude du gagnant".
La tentation asiatique
À 22 ans, Léo Cespedes a encore toute une carrière devant lui. Mais l'ambition n'attend pas le nombre des années : "Cette année, je veux devenir frappeur. Avec Rouen, je veux être champion de France et champion d'Europe et devenir pro." L'international français nourrit un autre rêve plus fou encore. Après la France, le Canada et Cuba, il veut jouer... en Asie. Décidément, le baseball a trouvé son globe-trotteur.
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