Le ministre des Finances Philip Hammond doit prendre la parole à la mi-journée pour dévoiler ses mesures budgétaires, afin de permettre à l'économie britannique d'affronter les incertitudes nées de la décision prise en juin de quitter l'Union européenne.
Un plan de relance massif semble exclu pour l'heure, compte tenu du fait que l'activité britannique a évité le pire jusqu'à présent, même si les économistes sont moins optimistes pour les mois à venir. L'exécutif devrait néanmoins assouplir quelque peu l'austérité et donner des gages aux consommateurs et aux milieux d'affaires.
Dans un communiqué publié mercredi, M. Hammond a dévoilé de premières mesures à destination des ménages, en particulier des plus modestes, le gouvernement ayant déclaré à plusieurs reprises être à l'écoute de cet électorat qui a plutôt penché pour le Brexit lors du référendum.
L'annonce la plus emblématique est une hausse du salaire minimum qui passera à 7,5 livres brut de l'heure (l'équivalent de 8,8 euros) à partir d'avril 2017, soit une hausse de 4%. Ce revenu était déjà passé de 6,70 livres à 7,20 livres fin mars dernier.
Le ministre des Finances entend également soutenir l'immobilier, en promettant des investissements à hauteur de 1,4 milliard de livres pour aider à la construction de 40.000 nouveaux logements.
Le gouvernement propose dans le même temps de supprimer les frais versés par 4,3 millions de ménages aux agences immobilières au moment de signer un contrat de location. Ces frais atteignent en moyenne 337 livres (près de 400 euros), selon le ministère des Finances.
Le gouvernement avait annoncé ces jours derniers des investissements publics dans la recherche et développement, les réseaux routiers ou encore la fibre optique.
Sur le plan fiscal, une partie de la presse s'est faite l'écho d'un possible abaissement à 15% de l'impôt sur les sociétés, mais Downing Street a semblé écarter cette possibilité.
Le gouvernement dispose de peu de marges de manoeuvre budgétaires.
M. Hammond a certes déjà abandonné l'objectif de son prédécesseur George Osborne de présenter des comptes équilibrés à l'horizon 2019-2020, mais les pouvoirs publics s'apprêtent à réviser à la baisse les perspectives de croissance du Royaume-Uni et donc leurs prévisions de recettes fiscales.
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