Mais le milliardaire, qui pilote la transition depuis sa luxueuse Trump Tower de New York, a aussi fait des concessions sur son programme et affiché une attitude posée lors de certaines rencontres, notamment avec Barack Obama.
Les indices les plus concrets sur la teneur de son mandat - sur lequel 59% des Américains se disent "optimistes" selon un sondage Quinnipiac - ont été distillés via ses premières nominations et une vidéo dans laquelle M. Trump énumère les mesures phares de ses 100 premiers jours.
Celui dont la présidence des Etats-Unis sera le premier mandat électif s'est entouré de tenants d'une ligne très dure sur la sécurité, l'islam ou l'immigration à des postes clés comme la Justice ou la CIA, et poursuit ses rencontres pour constituer le gouvernement qui prendra les rênes du pays le 20 janvier. Des annonces pourraient avoir lieu mardi.
S'il a promis de retirer les Etats-Unis du traité commercial transpacifique (TPP) ou de mener une politique climatosceptique faisant la part belle au gaz et pétrole de schiste, Donald Trump est revenu sur sa promesse de supprimer la réforme de l'assurance maladie Obamacare.
Il a aussi tenté de rassurer les alliés de Washington sur les accords militaires et l'une de ses plus proches conseillères, Kellyanne Conway, a affirmé mardi que son administration ne poursuivrait pas plus avant l'enquête sur l'affaire des courriels privés d'Hillary Clinton.
Cette idée avait pourtant enthousiasmé les foules lors des meetings du candidat, où ses partisans scandaient "Enfermez-la!".
Saluts nazis à Washington
Au soir de son élection, le républicain avait envoyé un message rassembleur, promettant d'être le président de "tous les Américains", ce qui n'a pas empêché des manifestants de se rassembler pour exprimer leurs inquiétudes.
Les peurs se focalisent notamment sur un projet de registre recensant les musulmans aux Etats-Unis, qui fait l'objet de rumeurs alimentées par des photos d'un élu anti-immigration du Kansas, Kris Kobach, prises juste avant une rencontre avec Donald Trump.
L'enthousiasme de l'extrême droite après l'élection pose aussi question, notamment suite à la présence samedi à Washington de 200 personnes venues écouter Richard Spencer, représentant d'un mouvement qui défend l'avènement d'une nation blanche et qui proclame ouvertement la supériorité de la race blanche.
Les saluts nazis observés lors de ce rassemblement, le graffiti en forme de swastikas découvert vendredi dans un parc new-yorkais ou la nomination de Steve Bannon, personnalité classée à l'extrême droite, comme haut conseiller à la Maison Blanche ont alimenté cette inquiétude.
Le président au 'tweet facile'
Le New York Times et le Washington Post se sont interrogés dans des éditoriaux sur le fait que Donald Trump n'ait pas cherché à dénoncer la manifestation de samedi, quand bien même le magnat de l'immobilier est connu pour "avoir le tweet facile".
Sur le compte @realDonaldTrump que 59% d'Américains lui conseillent de fermer lorsqu'il sera président, Donald Trump a continué d'attaquer tous ses contradicteurs, de l'émission satirique Saturday Night Live, aux acteurs de la comédie musicale "Hamilton", en passant pas certains médias avec qui il est en guerre ouverte.
Dans un énième épisode de sa croisade contre leur couverture "malhonnête", il a annulé mardi un entretien avec le New York Times avant de rétropédaler et d'en accepter les termes prévus à l'origine. La veille, il avait sermonné les représentants des grandes chaînes de télévisions lors d'une réunion en coulisses, selon des fuites dans les médias américains.
Donald Trump, dont la politique étrangère reste encore entourée de mystères, a aussi multiplié les entorses aux usages diplomatiques, la dernière en date ayant consisté à suggérer la nomination du chef du parti europhobe Ukip Nigel Farage comme ambassadeur de Grande-Bretagne aux Etats-Unis.
Des conflits d'intérêts avec ses activités dans l'immobilier ont aussi été pointés du doigt, après sa rencontre avec trois entrepreneurs indiens avec qui son organisation travaille et un appel au président argentin Mauricio Macri au cours duquel il aurait demandé l'obtention d'un permis de construire d'une Trump Tower à Buenos Aires, ce que M. Macri a démenti.
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