Sous le titre, "Fillon, la revanche du +collaborateur+", Cécile Cornudet, dans Les Echos, assure qu'il "n'y a pas plus belle revanche pour François Fillon que de la prendre sur celui qui avait transformé leur couple exécutif, en un permanent supplice vexatoire".
Dans La Voix du Nord, Hervé Favre voit également dans ce résultat : "la revanche du collaborateur" sur son "ancien patron qui a livré la campagne de trop".
"L'ex-souffre-douleur de Sarkozy à l'indéfectible loyauté" est désormais "le leader tout désigné de la droite républicaine", constate sobrement Philippe Palat, du Midi Libre. "L'homme de province qui fut le +collaborateur+ de l'homme de Neuilly", est le "grand triomphateur", assure Jean-Claude Souléry, de La Dépêche du Midi.
"Il fut le second silencieux et loyal d'un homme qui ne lui épargna aucune avanie", rappelle Yves Harté, dans Sud-Ouest. Et il "peut savourer sa revanche, la route pour l'Elysée s'ouvre devant lui", assure Xavier Brouet, du Républicain Lorrain.
Par contre, pour Nicolas Sarkozy, c'est "la retraite à 62 ans", s'amuse Alain Aufray dans Libération. Laurent Joffrin, toujours dans Libé, souligne que bien que "courant comme un dératé dans le couloir de droite, Nicolas Sarkozy a eu beau multiplier les provocations verbales, les meetings, rien n'y a fait".
'L'après Hollande a commencé'
Ce résultat surprenant du premier tour de la primaire de droite, annonce que "l'après Hollande a commencé", lance pour sa part Guillaume Tabard, du Figaro.
Nicolas Beytout de L'Opinion partage ce point de vue : "le chef de l'Etat" est "l'autre grand perdant de la soirée". "Quatre millions de Français" ont voté "pour enclencher l'alternance et le priver de celui qu'il croyait être un adversaire à sa portée, Nicolas Sarkozy".
"La droite a su trouver la solution à l'entêtement de l'ancien président de la République", note Jean Levallois (La Presse de la Manche). "Il reste à la gauche de résoudre son propre problème avec François Hollande. Ou bien, si c'est impossible, de lui indiquer la sortie plus ou moins fortement.", suggère-t-il.
"Cette primaire constitue une démonstration de force dont François Hollande apparaît d'ores et déjà en victime collatérale. L'élimination de son adversaire préféré obscurcit un peu plus son horizon et rend plus improbable encore sa candidature", relève Xavier Brouet, du Républicain Lorrain.
"La fin du sarkozysme appelle la fin du hollandisme", conclut Jean-Louis Hervois de La Charente Libre.
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