"Quelle est la solution?", s'est demandé le président de la République dans un discours prononcé dans le petit village d'Ayguesvives (Haute-Garonne).
"Le tout-libéral?... Le tout-autoritaire? Je suis pour l'autorité, celle de la République mais l'autoritarisme, ce n'est pas l'autorité, c'est l'arbitraire, c'est le déni des diversités, le risque de conflits", a-t-il ajouté.
"Alors, le tout-national? La Nation, c'est ce qui nous unit. La France est notre patrie. Moi, je suis patriote. Si on voulait se replier, quitter l'Europe, se couper du monde, quel serait notre avenir?", a-t-il demandé.
"L'Europe, on peut la critiquer mais la France, s'il n'y avait pas l'Europe, que pourrait-elle porter à l'échelle internationale?", a-t-il martelé, rappelant que le général De Gaulle "avait fait le choix du marché commun" et que François Mitterrand "avait fait le choix de la monnaie unique".
"Le nationalisme, il revient partout en Europe et même aux Etats-Unis. C'est le repli sur soi, l'enfermement, la peur des autres. Il faut au contraire faire en sorte que nous puissions prendre les bonnes décisions face à ces menaces. La France doit être ouverte au monde et se faire respecter au monde", a-t-il dit.
Cherchant visiblement à se placer au-dessus de la mêlée politique, à la veille de la primaire de la droite et du centre, il a reconnu que la démocratie était "regardée par beaucoup comme fatiguée et même comme confisquée".
"Les citoyens, à juste raison, veulent être davantage associés aux décisions. La décentralisation est une réponse mais pas la seule. Il faut un changement profond dans l'association aux citoyens", a-t-il lancé sur un ton de pré-candidat à la présidentielle.
Semblant déjà en campagne, il a dit voir "quatre enjeux" pour la France: l'investissement - "on doit investir davantage, maintenant que les comptes sont rétablis"-, l'éducation - "nous avons lutté contre les décrochages mais il faut aller vers l'excellence pour tous" -, la formation "sur toute la vie" et, enfin "la transition écologique et énergétique".
Lors de ce déplacement en Occitanie, M. Hollande a rendu hommage à Castelnaudary (Aude) au Canal du Midi, qui fête ses 350 ans.
Il y a rencontré une délégation d'agriculteurs qui étaient une centaine à avoir ériger des barrages filtrants afin de protester contre un projet de l'UE de redécoupage des zones défavorisées, qui pourrait provoquer une diminution des aides.
"Le président nous a écoutés", a rapporté Guillaume Durroy, vice-président des Jeunes agriculteurs d'Occitanie. "Il a pris l'engagement que la carte des zones défavorisées ne serait pas envoyée sans être adaptée à nos territoires", a-t-il dit.
M. Hollande a par la suite visité l'entreprise Sigfox, un leader mondial dans les objets connectés, à Labège (Haute-Garonne), avant de terminer sa visite à Ayguesvives où il a visité l'école primaire du village, récompensée pour un projet sur le développement durable.
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