Un quatrième homme, lui aussi interpellé mardi matin, et dont l'empreinte génétique a été retrouvée sur un gilet pare-balles, était lui toujours entendu par les enquêteurs, une garde à vue qui peut durer jusqu'à samedi avant une éventuelle présentation devant un juge d'instruction antiterroriste.
Ces quatre hommes, âgés de 28 à 39 ans, avaient été arrêtés par la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) dans le Val-d'Oise et les Yvelines, en région parisienne.
Sid Ahmed Ghlam avait été interpellé le 19 avril 2015 après s'être tiré une balle dans la jambe et avoir appelé le Samu. Les policiers avaient retrouvé dans la voiture de l'étudiant algérien et à son appartement quatre kalachnikovs, deux armes de poing et des gilets pare-balles.
L'attentat, piloté depuis la Syrie par le groupe État islamique (EI), avait échoué, mais une professeure de fitness, Aurélie Châtelain, avait été retrouvée morte dans sa voiture.
L'analyse de son ordinateur montre que Ghlam, 25 ans, signalé pour ses velléités de départ en Syrie, projetait d'attaquer le jour de son arrestation, un dimanche, une église à Villejuif, près de Paris.
Ghlam, qui a multiplié les versions devant les enquêteurs, nie le meurtre d'Aurélie Châtelain, mais plusieurs indices l'impliquent: l'ADN de la victime a été trouvé sur la parka qu'il portait et l'expertise balistique a montré que la balle mortelle a probablement été tirée depuis son pistolet.
A ce stade, quatre hommes, soupçonnés d'avoir participé à la fourniture du matériel, sont mis en examen. Trois sont en détention provisoire et le quatrième, Farid B., un Français de 40 ans, a été remis en liberté cet été et placé sous contrôle judiciaire.
Devant les enquêteurs, Ghlam a expliqué avoir été missionné pour commettre un attentat lors de deux voyages en Turquie, fin 2014 et début 2015, par "Abou Moutana et une autre personne qui s'appelait Amirouche", selon une source proche de l'enquête.
Abou Moutana serait Abdelnasser Benyoucef, un Algérien de 43 ans passé par les camps d'entraînement d'Al-Qaïda en Afghanistan. Quant à Amirouche, il s'agit d'un autre Algérien, Samir Nouad, proche d'Abdelnasser Benyoucef. Abdelhamid Abaaoud, un des coordinateurs des attentats du 13 novembre 2015, est aussi soupçonné d'avoir incité l'étudiant algérien à passer à l'acte.
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