. L'Euro, à un poteau de la gloire
Il n'a pas manqué grand chose pour faire de 2016 une année historique pour les Bleus. Sans ce maudit poteau qui a repoussé le tir d'André-Pierre Gignac en finale de l'Euro contre le Portugal, les Français auraient décroché un 3e sacre européen devant leur public, renouant avec un trophée majeur qui les fuit depuis 2000.
Vaincue en prolongation sur un tir imparable de l'improbable Eder (1-0), la bande à Deschamps ruminera sans doute longtemps sa frustration mais une équipe est indéniablement née durant ce bel été et son avenir s'annonce des plus prometteurs. Le vécu et l'expérience acquis par ce groupe lors du Championnat d'Europe, qui s'ajoutent à ceux du Mondial-2014 (quart de finale), permettent d'entrevoir un futur enchanteur pour la France, désormais 7e au classement Fifa.
Tout le monde se souviendra du boulet de canon salvateur de Dimitri Payet face à la Roumanie en match d'ouverture (2-1), de l'irrespirable 8e de finale contre l'Eire (2-1) et du succès historique face aux champions du monde allemands (2-0), autant de faits d'armes entrés dans la légende bleue.
Le sélectionneur, qui n'a pas vacillé malgré une avalanche de contrariétés avant la compétition (forfaits en cascade, affaire Benzema, accusations de racisme contre lui, suspension de Sakho pour infraction au code antidopage), est plus que jamais renforcé et donne déjà rendez-vous en Russie en 2018.
. La Russie en approche
Dans la foulée de l'Euro, l'équipe de France a su parfaitement basculer vers son prochain objectif: obtenir un billet pour la Coupe du monde en Russie en 2018. A quasiment mi-parcours, elle compte trois points d'avance en tête du groupe A et a déjà vaincu ses deux principaux rivaux, les Pays-Bas à Amsterdam (1-0) et la Suède au Stade de France (2-1), avant une première sortie en 2017 qui ne devrait être qu'une simple formalité, le 25 mars au Luxembourg.
Il restera encore cinq rencontres à disputer d'ici la fin de la phase qualificative, dont un déplacement en Suède (9 juin) et la réception des Pays-Bas (31 août), mais les Bleus sont bel et bien en position de force pour terminer à la première place et valider directement leur ticket pour le Mondial sans passer par la case barrages.
. Griezmann, Pogba, Payet, hommes de l'année
Si 2016 restera dans les annales, les Bleus peuvent dire un grand merci à leur trio magique Griezmann-Pogba-Payet. Meilleur buteur (6 réalisations) et meilleur joueur de l'Euro, "Grizou" a crevé l'écran et s'est installé parmi les stars de la planète football. Aujourd'hui, c'est lui le porte-drapeau de l'équipe de France.
Paul Pogba a lui soufflé le chaud et le froid, entre un début d'Euro raté et un geste de frustration qui ressemblait fort à un bras d'honneur au premier tour contre l'Albanie (2-0). Mais ce n'est pas pour rien que Manchester United a dépensé 105 millions d'euros pour l'attirer: à 23 ans, "La Pioche" est unique et a sorti les gestes qu'il fallait en quart de finale (but) et en demi-finale (passe décisive). Le tournoi européen a peut-être agi comme un déclic pour l'ancien milieu de la Juventus Turin, beaucoup plus régulier depuis et devenu le véritable leader technique de la sélection.
Personne en revanche n'attendait Dimitri Payet mais le joueur de West Ham a pris le bon wagon fin mars, deux mois et demi avant l'Euro, et s'est rendu indispensable à la faveur d'une entame de compétition tonitruante. Ses larmes après son but face à la Roumanie ont ému la France et aujourd'hui, il est indiscutable en bleu.
. La France à nouveau amoureuse des Bleus
Le temps du désamour est terminé entre l'équipe de France et son public. Six ans après la grève de l'entraînement du Mondial-2010 à Knysna qui avait laminé son image, elle a enfin renoué des liens forts avec ses supporters.
L'Euro réussi sur le terrain s'est accompagné d'une vague bleue dans les stades et les fans-zones, et tout le pays s'est remis à admirer sa sélection. La figure consensuelle et populaire de Didier Deschamps, capitaine des champions du monde et d'Europe 1998 et 2000, y est pour beaucoup. Mais il n'y pas que cela.
Débarrassés du poison des affaires avec la mise à l'écart de Karim Benzema, mis en examen dans l'affaire de la sex-tape, les joueurs ne sont plus perçus comme des stars arrogantes, éloignées de leurs fans. Un legs non négligeable de 2016.
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