Un mois après la venue de Nicolas Sarkozy dans ce même Zénith à Paris, où il avait fustigé les élites, Alain Juppé a expliqué au contraire qu'il "ne veut pas dresser les élites contre le peuple".
"Cliver pour cliver c'est un jeu dangereux", a-t-il lancé en prenant soin de ne citer personne. Dans l'assistance, au milieu des ses soutiens traditionnels, comme Jean-Pierre Raffarin, un nouveau venu: le chiraquien et ex-président du Conseil constitutionnel Jean-Louis Debré.
L'ancien Premier ministre de Jacques Chirac a dit se présenter en "homme libre", "sans avoir cédé aux petits marchandages d'arrière cuisine" et veut rassembler "les déçus de 2012 plutôt que de courir derrière le FN"
"Il paraît que je manque d'ambition. Non, je fais preuve de réalisme, de crédibilité et de confiance", a-t-il lancé après avoir entamé le meeting en lançant: "J'ai la pêche! Mais avec vous j'ai la super pêche!"
Il a vanté sa "campagne dans la dignité" et "une campagne de vérité". "Droit dans mes bottes j'ai été, droit dans mes bottes je resterai", a-t-il lancé.
"Avant que je monte sur scène mon équipe m'a dit: +laissez-vous applaudir+ il faut que je fasse un arbitrage entre le plaisir et le temps qui passe", a lancé le maire de Bordeaux, à qui il arrive d'avouer comme défaut sa légendaire impatience.
Ce sont ses soutiens le précédant à la tribune qui ont affûté leurs formules et se sont montrés les plus mordants pendant plus d'une heure.
Premier à ouvrir le bal, le président LR du conseil général des Hauts-de-Seine Patrick Devedjian a donné le ton: "La bassesse populiste, ça suffit".
Le président des centristes de l'UDI, le député-maire de Drancy, Jean-Christophe Lagarde n'a pas non plus ménagé ses attaques en creux à l'adresse de Nicolas Sarkozy: "Nous ne voulons pas un président qui flirte chaque matin avec les thèses de l'extrême-droite". "A quoi cela servirait-il de vaincre le FN si c'est pour copier sa politique une fois au pouvoir!", a-t-il martelé, ne voulant pas de "mini-Trump" à l'Elysée.
Vice-présidente du MoDem, Marielle de Sarnez, a salué à la tribune un Alain Juppé "rassembleur" et un homme "estimé" des Français. La députée européenne a également salué "la force de caractère" du maire de Bordeaux, qui ne s'est "pas laissé entraîner" dans des "démagogies qui salissent la démocratie".
Quant à la présidente LR de la région Ile-de-France, Valerie Pécresse, elle a fait la promotion d'un candidat "le mieux placé" pour battre à plate couture" la gauche et Marine Le Pen.
"Si nous n'avons pas été réélus en 2012 c'est parce que nous avons déçu les Français", a-t-elle lancé. "La primaire c'est aussi le devoir d'inventaire", a dit cette ancienne ministre de Nicolas Sarkozy qui voit dans Alain Juppé "l'antidote au populisme".
Arrivant avec sa femme Isabelle Juppé, Alain Juppé a descendu les allées du Zénith entouré de caméras, et donné une bise à son fils qu'il a trouvé au passage sur le bord d'une travée.
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