Samedi 12 novembre, 16 h, à Ouistreham (Calvados) : la salle de la Grange aux Dîmes est déjà remplie avec plus de deux cent personnes, jeunes et beaucoup de moins jeunes, déjà acquises au programme de Bruno Le Maire. Ce dernier fait son entrée à 16 h 15 accompagné, entre autres, du maire de la ville, Romain Bail qui prend la parole pour remercier Bruno Le Maire de l'avoir soutenu lors des élections municipales de 2014 et l'assurer sa "fidélité" et sa "loyauté".
Bruno Le Maire, candidat du "renouveau"
Pendant près d'une heure, le candidat du "renouveau", comme il aime à se nommer, s'adresse à son auditoire sans la moindre note et se positionne comme le candidat "anti-establishment". C'est ainsi en prenant l'exemple des stupeurs provoquées par l'élection de Donald Trump aux Etats-Unis ou du Brexit en Angleterre que Bruno Le Maire questionne son auditoire : "combien de temps il va falloir attendre avant que les politiques ouvrent les yeux, quel séisme il faut encore pour qu'on ouvre les yeux ?" Critiquant les sondages qui n'ont pas pressenti la victoire de Donald Trump, Bruno Le Maire en profite pour critiquer les "commentateurs" : "l'élection de Donald Trump, comme le Brexit, dans le fond, c'est impensable pour beaucoup de commentateurs. La réalité, aujourd'hui, est en train de dépasser l'impensable", assène-t-il. "C'est en 2017 qu'il faut porter le grand changement, affirme le candidat. A chaque proposition un peu novatrice, on me dit démagogue. Non, c'est tout juste du courage". Le "renouveau", Bruno Le Maire affirme vouloir le rendre concret sur l'échiquier politique : suppression de l'Ecole nationale d'administration (ENA), suppression du cumul des mandats et possibilité d'imposer des limites dans les mandats : "après 3 mandats de députés et de sénateurs, il faudrait laisser sa place aux jeunes", propose l'ancien énarque.
Un discours-programme
Parmi les propositions égrenées par le candidat, la salle applaudit à la baisse des impôts, à la révision de la directive européenne sur les travailleurs détachés, la privatisation de Pôle emploi, la révision du Régime social des indépendants (RSI), "le RSI, c'est du racket ", lâche le candidat, à la tolérance zéro pour tous les actes de délinquance et à la fin du "blocage syndical : je crois au syndicalisme mais pas à ce qu'il est devenu en France, assume Bruno Le Maire. Je ne veux pas d'un syndicat politique et je veux mettre fin au monopole syndical."
Le candidat s'oriente également vers un discours identitaire lorsqu'il fustige "ceux qui nous provoquent, tous ceux dont l'habillement ne respecte pas les us et coutumes françaises, cet islam politique qui gagne du terrain."
Le candidat a ensuite épinglé ses concurrents à la primaire, "mes concurrents ne proposent rien de nouveau pour redonner du travail aux Français", avant d'exhorter ses partisans à "aller très très loin dans le changement".
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