+ Des fruits récoltés
Sept ans et quasiment huit mois que les Bleus n'avaient pas inscrit au moins cinquante points, et une victoire en Italie (50-8) dans le Tournoi! Au-delà du résultat brut, la manière était ainsi au rendez-vous, avec des relances incessantes et sept essais inscrits. Dont deux en première main nés de courses, placements et passes dans le tempo quasi parfait. Signe que, après deux semaines complètes de préparation, "le projet de jeu est en train de germer", d'après le sélectionneur Guy Novès.
"On travaille beaucoup le maniement du ballon, dans un projet où le staff veut qu'on fasse vivre le ballon au maximum. A l'entraînement, on voit beaucoup les avants travailler les passes dans le dos, qui nous permettent d'apporter de la vitesse derrière", a développé le centre Rémi Lamerat.
Le XV de France a surtout beaucoup plus concrétisé que lors du Tournoi. Où il avait eu aussi tendance à trop systématiquement rechercher les passes après-contact, un défaut corrigé, avec davantage de transmissions devant la défense.
+ Un réalisme à améliorer
La faiblesse de l'opposition samoane, surtout en défense, invite néanmoins à la mesure. Les Bleus en sont conscients, en premier lieu Guy Novès, pour qui "le plus dur est devant nous". Se profilent en effet les réceptions au Stade de France des deux finalistes de la dernière Coupe du monde: les Wallabies samedi puis les double champions du monde en titre néo-zélandais, le 26 novembre.
"Il faut essayer d'alterner encore plus", a prévenu Yoann Maestri, soulignant que "les adversaires qu'on va rencontrer ne vont pas être +dupes+ très longtemps" des lancements de jeu des Tricolores. Surtout, ils auront a priori beaucoup moins d'occasions que samedi, où ils ont laissé "en route trois essais tout faits en première période par précipitation", a grincé Novès.
"C'est dommage, mais quand on tente beaucoup, forcément il y a du déchet. Il faut qu'il y en ait moins, si on veut rivaliser avec les grosses équipes", a abondé l'entraîneur des arrières Jean-Frédéric Dubois. "Il faut travailler là-dessus, être un peu plus patient", a embrayé Wesley Fofana.
+ Des incertitudes à lever
Les Bleus abordent cependant rassurés la venue des Wallabies, qui ont laminé le pays de Galles (32-8) le 5 novembre puis enchaîné en Ecosse samedi (23-22). Est-ce le bon moment pour les affronter? "Le bon moment aurait été d'avoir zéro blessé", a répondu Maestri.
Le XV de France a en effet perdu pour la suite son chef d'orchestre François Trinh-Duc (avant-bras droit fracturé), son pilier gauche Jefferson Poirot (épaule luxée), voire l'un de ses troisièmes ligne, Loann Goujon (hanche). Si le joueur espérait être rétabli samedi, son sélectionneur s'est lui montré beaucoup plus pessimiste, le déclarant sauf surprise forfait. Les nouvelles sont a priori plus rassurantes pour Kévin Gourdon (cheville et genou) et Lamerat (épaule).
Le forfait de Gourdon serait pourtant un gros coup dur, tant le Rochelais s'impose comme l'indispensable troisième ligne de rupture. Si Gourdon et/ou Goujon devaient renoncer, l'encadrement pourrait appeler le Montpelliérain Kélian Galletier et/ou le Parisien Raphaël Lakafia, tous deux de la tournée en Argentine en juin, alors que Charles Ollivon, auteur d'une entrée convaincante samedi et Wenceslas Lauret, en tribunes, peuvent aussi débuter. Egalement présent en Argentine, Lucas Pointud pourrait également revenir pour pallier, au côté du jeune Cyril Baille, le forfait de Poirot si jamais Eddy Ben Arous ne recevait pas de feu vert après sa commotion cérébrale il y a deux semaines.
Enfin, pour remplacer Trinh-Duc, le staff peut compter sur Jules Plisson (non retenu contre les Samoa après avoir effectué la préparation) et Jean-Marc Doussain. Fera-t-il appel en plus au Clermontois Camille Lopez ? La réponse ne devrait pas tarder.
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