Après la minute de silence observée au Stade de France, vendredi juste avant le match France-Suède, le recueillement se poursuivra dimanche matin. Aux côtés des familles des victimes, François Hollande, la maire de Paris Anne Hidalgo et le maire de Saint-Denis Didier Paillard se rendront sur chacun des lieux touchés par les attentats qui ont fait au total 130 morts.
Mais entre-temps, la musique aura pu de nouveau résonner fort dans le Bataclan, avec ce concert assuré par Sting. L'ancien leader de Police est attendu sur scène à partir de 21h00, pour un court set d'une heure, au cours duquel il devrait prononcer quelques mots en français.
Le millier de places mises en vente mardi s'est arraché en moins de trente minutes. Quelques dernières places ont été écoulées vendredi. La salle, dont la capacité maximale est de 1.497 personnes, affiche complet, avec un grand nombre d'invités. Essentiellement les familles des victimes et une poignée d'officiels, dont la ministre de la Culture Audrey Azoulay.
Pour cet évènement, un ample dispositif de sécurité a été mis en place par la préfecture de police avec passage des démineurs, pré-filtrage et filtrage.
'Un maximum de bruit'
"J'avais fondamentalement besoin que quelque chose se passe avant dimanche, a expliqué à l'AFP Jules Frutos, codirecteur de la salle parisienne. Démarrer avec des cérémonies devant le Bataclan et après de la musique, ça ne m'allait pas du tout, du tout."
Son voeu a été exaucé jeudi dernier, lorsque la commission de sécurité de la préfecture a donné un avis favorable pour la réouverture de ce théâtre inauguré en 1865 et qui se revendique comme "le reflet de la culture et de l'art de vivre de Paris". Dans les heures qui ont suivi, la venue de Sting était finalisée.
La présence de la star planétaire traduit la volonté de "faire un maximum de bruit", selon Jérôme Langlet, le patron de la branche Lagardère Live Entertainment, propriétaire de la mythique salle parisienne. "Un an après les attentats, la France et le monde entier vont voir que le Bataclan revit."
Sting, dont le nouvel album "57th & 9th" est sorti ce vendredi, avait lui même fait acte de candidature lors d'un récent passage à Paris.
"Il a fait part d'un véritable désir, d'un besoin", raconte Jules Frutos, saluant l'engagement de la star qui ne prendra pas de cachet. La recette de ce premier concert sera reversée à deux associations de victimes: Life for Paris et 13 novembre: Fraternité et Vérité.
Refait du toit au plancher
Le chanteur anglais de 65 ans, qui avait donné au Bataclan un concert avec Police resté dans les annales le 23 avril 1979, a promis "de respecter la mémoire de ceux qui sont morts".
"On sait que chacun y pense. Bien sûr qu'on parle de ces émotions-là, mais il ne faut pas se rouler dedans", appelle Jules Frutos pour qui ce moment doit avant tout être une célébration de la vie.
Pour cette renaissance, le Bataclan a été refait à l'identique en huit mois de travaux. Pour ne rien garder de cette nuit tragique, tout a été changé "du toit au plancher, de la peinture aux carrelages".
Seul le hall d'entrée a été rendu plus lumineux qu'à l'origine. Et un "BATACLAN" en lettres rouges dansantes trône désormais sur la devanture. Nul doute que des déhanchements seront provoqués à l'intérieur, par la basse et la voix de Sting.
Le concert, filmé, sera rediffusé dans la nuit de dimanche à lundi (à 00H55) par France 2 puis lundi soir (à 22H50) par France 4, ainsi que par TV5 Monde sur tous les continents.
Dimanche, la salle refermera ses portes. Il sera alors l'heure des commémorations avec notamment une pose de plaque sur sa façade. Aux côtés des victimes, les membres du groupe Eagles of Death Metal qui jouaient le soir 13 novembre, invités par les associations, devraient assister à la cérémonie.
Mercredi prochain, le Bataclan reprendra le cours de sa nouvelle vie, avec Pete Doherty annoncé à guichets fermés également jeudi. Suivront notamment Youssou Ndour, Marianne Faithfull, FFF, ou encore The Flaming Lips, d'ici le printemps prochain.
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