Au cours de cet échange, "j'aurai à clarifier et faire clarifier des positions, nous devons nous parler franchement", a déclaré à la chaîne de télévision France 2 le chef de l'Etat socialiste qui avait réagi mercredi à l'élection du milliardaire populiste en évoquant l'ouverture d'une "période d'incertitude".
"Donald Trump vient d'être élu, mon devoir c'est de faire que nous ayons des relations, les meilleures, mais sur la base de la franchise et de la clarté", a-t-il expliqué, citant les dossiers de l'antiterrorisme, de l'Ukraine, de la Syrie et de l'Irak.
Dans une lettre de félicitations adressée à Donald Trump mercredi, François Hollande lui avait proposé d'"engager sans tarder des échanges", appelant le magnat de l'immobilier à "prendre conscience des inquiétudes qui sont provoquées par les désordres du monde".
Pendant la campagne électorale américaine, le président français avait dénoncé plusieurs fois les "excès" du candidat républicain.
"Les excès finissent par créer un sentiment de haut-le-coeur, aux Etats-Unis même, surtout quand on s'en prend, en l'occurrence Donald Trump, à un soldat", avait-il déclaré en août après des attaques du candidat républicain contre le père d'un capitaine américain, Humayun Khan, mort en Irak en 2004 en tentant de sauver ses hommes.
Quelques jours auparavant, il avait répliqué à Donald Trump que "la France sera toujours la France" après des propos de l'Américain selon lequel ce pays n'était plus lui-même après l'attentat de Nice et le meurtre d'un prêtre. François Hollande avait ajouté : "C'est quand on s'abaisse qu'on ne se ressemble plus. Ca peut arriver à d'autres, outre-Atlantique".
François Hollande a néanmoins souligné vendredi que les Etats-Unis et la France cultivaient une "amitié longue" et salué le soutien du peuple américain après les attentats qui ont frappé la France depuis janvier 2015.
La chancelière allemande Angela Merkel a de son côté "félicité" Donald Trump jeudi au téléphone et lui a donné rendez-vous, "au plus tard", pour le sommet du G20 qu'elle accueillera en juillet 2017 à Hambourg (nord), a déclaré vendredi son porte-parole Georg Streiter.
Mme Merkel, qui dirige l'Allemagne depuis onze ans mais n'a pas encore fait connaître ses intentions à moins d'un an des législatives, a rappelé au président élu que l'Allemagne et les Etats-Unis étaient "liés par des valeurs communes", a poursuivi M. Streiter.
Réagissant mercredi à la victoire du milliardaire, Mme Merkel lui avait proposé une "coopération étroite" à la condition qu'elle soit "fondée" sur ces valeurs communes, parmi lesquelles "le respect du droit, de la dignité de l'homme indépendamment de sa couleur de peau, de sa religion, de son sexe, de son orientation sexuelle ou de ses convictions politiques".
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