"Il faut retrouver son calme. Donald Trump est le candidat d'un parti qui s'appelle le Parti républicain, qui n'a rien d'un parti populiste, qui n'a rien d'un parti d'extrême droite", a affirmé M. Fillon. M. Trump "a une façon de s'exprimer qui est décalée par rapport au Parti républicain", mais il faut le "juger à ses actes", a ajouté l'ancien Premier ministre.
"Ce n'est pas la première fois qu'il y a un président américain élu un peu original. On a eu Ronald Reagan (1981-1989) dont on disait à peu près la même chose", il faut "surtout qu'on n'en tire pas des conséquences comme le font tous les hommes politiques français, absolument stupides".
Selon M. Fillon, "M. Trump a été élu parce que Mme Clinton a été battue (...) Trump, quand il sera aux affaires, sera très différent de ce qu'il est aujourd'hui".
A la question "Redoutez-vous une alliance Poutine-Trump?", M. Fillon a répondu: "Non seulement je ne la redoute pas, mais je la souhaite".
"J'ai toujours dit qu'il fallait que l'Occident traite la Russie comme ce qu'elle est, c'est-à-dire un grand pays, avec le respect qu'on doit à un grand pays, tout en manifestant nos désaccords. La politique américaine de ce point de vue a été désastreuse. Si la politique américaine change, il faut prendre M. Trump au mot", a-t-il dit. Le milliardaire a affirmé lors de sa campagne qu'il pourrait "probablement très bien s'entendre avec Vladimir Poutine".
M. Fillon juge également que cette élection doit "nous conduire à prendre la tête d'un mouvement pour mieux fédérer les Européens autour des questions de sécurité, à élargir la coalition internationale (contre le groupe État islamique) et revoir notre relation avec la Russie".
Le candidat à la primaire a également estimé qu'il n'y aurait "pas d'effet Trump sur l'élection française, c'est tellement idiot de dire cela", reprochant notamment à Marine Le Pen, présidente du Front national, de s'être "précipitée pour revendiquer l'héritage" du président américain élu.
"Il y a des candidats qui soutenaient Mme Clinton et qui aujourd'hui se prennent pour Donald Trump", a également affirmé M. Fillon, faisant allusion, sans le citer, à Nicolas Sarkozy.
L'ex-président avait indiqué sa préférence pour la candidate Hillary Clinton pendant la campagne pour la présidentielle américaine, et il a déclaré mercredi que l'élection de Donald Trump exprimait "le refus d'une pensée unique", affirmation qu'il emploie souvent pour son propre compte.
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