"Nous avons une voix!", pouvait-on lire sur les pancartes de plusieurs centaines de jeunes manifestants qui s'étaient rassemblés devant la Maison Blanche, à Washington, pour une veillée aux bougies en cette soirée pluvieuse, dénonçant les vues racistes, sexistes et xénophobes, selon eux, de Donald Trump.
"Les gens ont raison d'avoir peur", a déclaré l'un des organisateurs, Ben Wikler, annonçant aux participants que des manifestants se rassemblaient aussi à travers le pays. "Nous ne sommes pas seuls", criaient certains des jeunes rassemblés devant la Maison Blanche, où Donald Trump est attendu jeudi pour rencontrer Barack Obama.
A New York et Chicago notamment, des manifestations qui avaient débuté avec quelques centaines de participants avaient grossi jusqu'à plusieurs milliers de personnes en début de soirée.
"Nous sommes ici parce que nous ne sommes pas seuls dans ces moments sombres", a lancé Ben Wikler, directeur dans la capitale américaine du groupe de pression progressiste MoveOn.org.
"C'est un moment dur pour de nombreux Américains", a témoigné Ethan Miller, d'un groupe de défense des droits des employés, Jobs with Justice. "On a vécu une campagne pleine de racisme et de misogynie et de nombreuses autres terribles tactiques qui ont au final permis" à Donald Trump de remporter l'élection, accuse-t-il.
"Mais nous ne laisserons pas la présidence de Donald Trump arrêter le progrès dans ce pays, a-t-il assuré.
D'autres manifestants étaient pourtant moins optimistes.
"Je suis venu ici faire mon deuil", lançait Chris Hassan, 28 ans, qui travail pour une ONG.
'Pas mon président!'
Joanne Paradis, 31 ans, est née au Mexique et travaille aussi pour une ONG à Washington. "Je me sens vraiment mal", confiait-elle. "Nous devons vraiment admettre ce qu'il s'est passé pour y faire face et en parler."
A New York, des manifestants se sont réunis en plein Manhattan, à Union Square, avant de remonter vers la Trump Tower, où vit le président américain nouvellement élu.
Le système électoral indirect américain "ne fonctionne plus du tout", déplorait Nicholas Forker, alors que Hillary Clinton a remporté le vote avec quelque 200.000 voix d'avance, selon les chiffres encore provisoires, mais pas en nombre de grands électeurs. "Il a vraiment besoin d'être réformé, c'est ridicule".
En Californie, des lycéens et étudiants ont quitté les cours et improvisé des manifestations sur les campus. A Los Angeles, ils étaient des centaines devant la mairie à crier que Donald Trump n'est "Pas mon président!".
A Portland, dans l'Oregon, quelque 300 personnes se sont rassemblées, selon les médias locaux, certaines ayant un temps bloqué la circulation tandis que d'autres ont brûlé le drapeau américain.
En Pennsylvanie, des centaines d'étudiants de l'université de Pittsburgh ont aussi défilé dans les rues.
Dès mardi soir, des manifestants étaient sortis dans la rue à l'annonce du résultat de l'élection, notamment devant la Maison Blanche. Au moins une personne avait été blessée à Oakland, en Californie, où des vitrines ont été cassées et des poubelles incendiées.
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