Un thermomètre en chute libre depuis quelques jours, un vent de trois-quarts qui vous saisit les os et des gouttes de pluie pour vous piquer le visage. Le test grandeur nature du montage "à blanc" des barrières de protections contre les inondations sur la digue de Louvigny (Calvados) s'est fait dans des conditions délicates lundi 7 et mardi 8 novembre 2016.
150 habitations concernées
"Ce type d'expérience nous est indispensable, argue le maire de cette commune de 2 800 habitants, Patrick Ledoux. Nous n'avions pas réalisé ce type d'exercice depuis quatre ans, et comme les personnels changent, il est important que tout le monde soit bien formé." Car en cas de crise, il en va de la survie d'une partie des Loupiaciens et de leur patrimoine. Pas moins de 150 habitations sont directement concernées, en zone inondable et à proximité de l'Orne. S'y trouve également une école maternelle.
Caen. À Louvigny près de Caen, les habitants parés contre les inondations
Pas moins de 48 heures sont nécessaires pour monter ces barrières. "Alors quand l'eau monte de 5 à 10 centimètres par heure comme ça avait été le cas début 2001, il vaut mieux ne pas perdre de temps", commente Carine Falempin du Syndicat mixte de lutte contre les inondations qui assure le financement de ces grands travaux. "Au montage, la seule grande difficulté que nous rencontrons, c'est lorsque des rafales de vent perturbent l'installation de la bâche sur les barrières". En décembre 2013, lors de la dernière alerte, les pompiers avaient été appelés en renfort pour aider à sa mise en place. Devant le risque et les nombreuses inondations subies en 2013 en Bretagne, le préfet du Calvados n'avait pas hésité à ordonner la mise en place de ces aqua-barrières. Cette année là, l'eau s'était arrêtée à dix centimètres du plastique.
Seuil d'alerte
"Nous sommes très attentifs à ce genre de détail, car en fonction de l'avancement de l'eau nous procédons à l'évacuation de la population", prévient Jacques Chapelière, maire adjoint en charge de l'environnement. "Dès lors que l'eau grignote 40 centimètres sur cette bâche d'1,20m de haut, nous lançons la procédure". Et d'octobre à mars, les élus de la commune de rester sur le qui-vive. Il faut surveiller la mesure de l'eau à Thury-Harcourt qui ces jours-ci avoisine les 40 centimètres. Le montage de la barrière n'est déclenché que lorsque les 2,60 m sont atteints. "Mais il faut aussi prendre en considérations le contexte du moment avec l'apparition éventuelle de précipitation localisées, le vent et les marées".
Conçue par un ingénieur suédois, cet équipement a déjà fait ses preuves en Scandinavie, mais aussi aux Pays-Bas. "Nous avons une totale confiance en ces barrières, mais vous en conviendrez, nous ne sommes pas pressés de les mettre à l'épreuve", conclut le maire.
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