En Asie, en Europe ou au Moyen-Orient, beaucoup ont suivi la soirée électorale américaine, et la lente concrétisation d'une victoire du milliardaire républicain populiste, sans aucune expérience politique, sur sa rivale démocrate Hillary Clinton.
Pour beaucoup, l'arrivée au pouvoir de l'homme d'affaires, qui sera effective fin janvier, sera un saut dans l'inconnu.
Au fil du décompte des résultats, les marchés se sont affolés, Tokyo perdant par exemple 5,3% à la clôture tandis que le dollar chutait et le peso mexicain tombait à son plus bas niveau historique.
Les Bourses européennes étaient elles parties pour perdre près de 4%, selon des indications préliminaires.
L'Union européenne "va continuer à travailler" avec les Etats-Unis après la victoire de Donald Trump, a affirmé mercredi la chef de la diplomatie européenne Federica Mogherini. "Les liens UE-USA sont plus profonds que n'importe quel changement politique", a tweeté Mme Mogherini.
La présidence palestinienne a appelé le milliardaire à oeuvrer à l'établissement d'un "Etat palestinien sur les frontières de 1967", coexistant avec Israël, tout en le mettant en garde contre les risques encourus s'il négligeait la question palestinienne.
"L'instabilité continuera dans la région et dans le monde si on n'apporte pas une solution à la question palestinienne", a dit à l'AFP le porte-parole de la présidence de l'Autorité palestinienne, Nabil Abou Roudeina.
Risque pour l'accord climat ?
Parmi les domaines vers lesquels l'inquiétude est vive figure le climat.
Pour la ministre française de l'Environnement Ségolène Royal toutefois, le nouveau président élu, malgré ses déclarations passées, "ne peut pas empêcher" la "mise en oeuvre" de l'accord de Paris sur le climat conclu l'an dernier. De son côté, le chef de la diplomatie française, Jean-Marc Ayrault, a au contraire fait part de son inquiétude notamment pour l'avenir de l'accord de Paris sur le climat et de celui sur le nucléaire iranien.
En Asie, l'universitaire indonésienne Dianita Sugiyo, 34 ans, a souligné que l'élection d'un homme qui veut interdire l'entrée des Etats-Unis aux immigrants de pays à risques pourrait être très mal vécue par les musulmans. "Les Etats-Unis sont un pays multiculturel, il y a de nombreux musulmans là-bas, tout ça est terrifiant".
En matière économique, les craintes portent aussi sur une possible fermeture des Etats-Unis, qui se tourneraient vers davantage de protectionnisme.
"Le monde est globalisé et si les Etats-Unis, qui sont le moteur de l'économie mondiale, commencent à ériger des barrières, cela ne pourra que nuire à l'économie mondiale", a résumé Clarita Carlos, professeure de sciences politiques à l'Université des Philippines.
A contre-courant de l'inquiétude qui s'est manifestée dans le monde lors des premières réactions, la cheffe de l'extrême droite française, Marine Le Pen, a adressé ses "félicitations" à Donald Trump.
En tête des sondages pour la présidentielle française de 2017, Marine Le Pen qui surfe comme Donald Trump sur le populisme s'était prononcée depuis des mois en faveur d'un "tout sauf Hillary Clinton" pour les Etats-Unis.
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