Voici un résumé de quelques uns de ces rebondissements qui ont pesé à la fois sur les sondages et le moral des Américains.
Les emails de Clinton
Hillary Clinton pensait en avoir terminé avec cette affaire liée à son utilisation d'un serveur privé de messagerie lorsqu'elle était secrétaire d'Etat (2009-2013). Mais à J-11 du vote, le directeur du FBI James Comey a créé la surprise en annonçant la découverte de nouveaux messages potentiellement "pertinents".
Donald Trump a dénoncé alors le "plus grand scandale politique depuis le Watergate", qui a provoqué la démission du président Richard Nixon en 1974. Mme Clinton a affirmé que le dossier était "vide" mais la résurrection de l'affaire lui a coûté cher dans les sondages.
Nouveau coup de théâtre dimanche. L'enquête du FBI sur les nouveaux emails, trouvés sur l'ordinateur portable du mari d'Huma Abedin, très proche collaboratrice de Mme Clinton, n'a pas changé les conclusions auxquelles était arrivé en juillet le patron du FBI.
"L'équipe d'enquêteurs du FBI a travaillé nuit et jour... Nous avons revu toutes les communications qui venaient d'Hillary Clinton ou lui avaient été envoyées lorsqu'elle était secrétaire d'Etat, et après cet examen, nous n'avons pas changé nos conclusions annoncées en juillet concernant Mme Clinton", a déclaré M. Comey dans un courrier à des élus du Congrès rendu public dimanche à deux jours du scrutin.
Les impôts de Trump
Début octobre, le New York Times révèle que le candidat républicain milliardaire, qui a toujours refusé de rendre publiques ses déclarations d'impôts, a déclaré près d'un milliard de dollars de pertes en 1995, ce qui lui aurait permis légalement d'échapper à l'impôt sur le revenu pendant près de 20 ans.
Quelques semaines plus tard, le quotidien après avoir épluché les documents légaux publiés lors de la mise en faillite des casinos Trump, et affirme que le milliardaire a utilisé des méthodes "douteuses" pendant les années 1990 pour diminuer son ardoise fiscale.
Lors du premier débat présidentiel, M. Trump,avait déclaré que payer moins d'impôts était une preuve d'intelligence.
"Il n'a probablement jamais payé un centime pour soutenir nos soldats, nos anciens combattants ou nos écoles", s'était insurgée Mme Clinton.
Vidéo scandale
Le 7 octobre, une vidéo de 2005 est publiée par le Washington Post. M. Trump y tient des propos dégradants envers les femmes, au point que des ténors du parti républicain lui retirent leur soutien.
Parlant à un animateur après une émission, M. Trump dit: "Quand tu es une star, elles te laissent faire. Tu peux tout faire. Les choper par la chatte". Il s'y vante aussi d'embrasser et de toucher les femmes à sa guise.
Une douzaine de femmes l'ont ensuite accusé de gestes constitutifs d'agressions sexuelles.
"Nous l'avons vu insulter des femmes, nous l'avons vu noter les femmes, sur leur apparence, les classer de un à dix", s'est offusquée Mme Clinton. "C'était des plaisanteries de vestiaire, une conversation privée il y a des années", s'est défendu M. Trump.
Malaise du 11 septembre
Hillary Clinton écourte sa participation à la commémoration à New York des attentats du 11-Septembre. Son équipe annonce qu'elle a eu "un coup de chaud" après avoir passé environ 1h30 au soleil.
Un passant la filme attendant son véhicule appuyée sur une borne. A l'arrivée de la voiture, elle perd l'équilibre et doit être soutenue par deux gardes du corps pour entrer dans le véhicule.
Plusieurs heures plus tard, son médecin fait savoir que deux jours plus tôt, "une pneumonie a été diagnostiquée".
Cette maladie intervient au moment où son rival martèle qu'elle manque d'énergie pour être présidente.
Ce n'est pas tant la pneumonie que le secret autour du diagnostic qui est reproché à la démocrate, qui a fêté ses 69 ans le 26 octobre. Elle promet davantage de transparence.
- Des électeurs pitoyables
Lors d'une soirée de levée de fonds le 9 septembre à New York, devant des caméras de télévision, Mme Clinton déclare: "Pour généraliser grossièrement, vous pouvez placer la moitié des partisans de (Donald) Trump dans la case des gens pitoyables".
"Wow, Hillary Clinton a été TELLEMENT INSULTANTE envers mes supporteurs, des millions de personnes incroyables, qui travaillent dur", tweete Donald Trump.
Dès le lendemain, Mme Clinton reconnaît que faire des généralisations "n'est jamais une bonne idée. Je le regrette".
- La mémoire d'un soldat musulman
Dans un pays où les militaires bénéficient d'un immense respect, Donald Trump commet un sérieux faux pas en s'en prenant au père du capitaine de l'armée de terre Humayun Khan, musulman mort en Irak en 2004 en tentant de sauver ses hommes. Khizr Khan, un Américain naturalisé d'origine pakistanaise, avait fait un émouvant discours lors de la convention démocrate en juillet, reprochant à M. Trump son projet d'interdire aux musulmans l'entrée aux Etats-Unis.
En réponse, M. Trump se dit injustement attaqué, et insinue que l'épouse de M. Khan est restée silencieuse à la tribune car elle n'avait pas le droit de parler en tant que femme musulmane. Le républicain affirme avoir fait lui-même beaucoup de sacrifices dans sa vie. Cette prise à partie des parents Khan suscite l'ire de l'opinion, jusque dans les rangs républicains.
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