Durant l'audience du jeudi 3 novembre 2016, le tribunal de grande instance de Caen (Calvados) a jugé un homme âgé de 32 ans pour vol avec violence. Les faits remontent à la nuit du dimanche 25 septembre 2016 et c'était à Falaise, au sud de Caen.
Récit
A Falaise, vers 1h30 du matin, le prévenu frappe à la porte d'une de ses connaissances. Il vient s'excuser pour avoir quelques jours auparavant tenté de frapper son amie. L'homme lui ouvre et une discussion, au départ calme, s'engage. Le prévenu, déjà éméché à son arrivée, consomme encore quelques bières en s'épanchant sur ses idées suicidaires.
Roué de coups de pied au sol
La nuit avance et la discussion finit par dégénérer. Le prévenu, sous prétexte de convoiter la tablette numérique de l'autre, lui donne un coup de tête, le gifle et le roue de coups de pied au sol. Il prend ensuite la fuite, emportant un sac à dos, un portefeuille et la fameuse tablette.
"Je voulais protéger mon frère"
Le prévenu tente de fournir des explications à la barre : " Je suis un ex consommateur d'héroïne, aujourd'hui sous méthadone. Ce soir là, mon frère avait pris de l'héroïne, je me doutais de qui la lui avait procurée. Je voulais protéger mon frère, pour cela il me fallait des preuves."
Pochon d'héroïne dans le sac à dos
"En effet, dans le sac à dos que j'ai emmené, il y avait bien un pochon d'héroïne. Je l'ai pris en photo. Après je ne savais plus quoi en faire alors je l'ai remis dans sa boîte aux lettres. J'avais la preuve que je cherchais."
Six mentions au casier judiciaire
Outrages, vols, vol aggravé, conduite alcoolisée, tel est le palmarès figurant dans le casier judiciaire du prévenu. S'y ajoute la dernière condamnation datant d'octobre dernier pour violence avec arme.
Blessures importantes et séquelles
La victime s'en sort avec sept jours d'incapacité de travail. Ses blessures sont importantes : traumatisme crânien, plaie frontale, à l'arcade sourcilière, au coude. Les séquelles ne sont pas moindres : céphalées diffuses, douleurs peri-occulaires, aux bras, aux jambes et traumatisme psychologique. Bilan qui fait solliciter à l'avocat une mesure d'expertise médicale. En ce qui concerne le préjudice matériel, le coût de la tablette numérique cassée sur la tête de la victime.
"Ce n'est pas à lui de faire la loi !"
La défense plaide que son client n'était pas venu avec des intentions de violence mais voulait juste la preuve que l'homme dealait. Plaidoirie qui ne va pas convaincre la cour : "Ce n'est pas à lui de faire la loi !" Le prévenu écope de 12 mois de prison avec sursis et d'une obligation de soins. Il devra indemniser la victime du préjudice matériel. L'expertise médicale pour préjudice corporel est rejetée.
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