C'en est bientôt fini du Cesi (organisme de formation de futurs ingénieurs, en alternance ou pas) à Mont-Saint-Aignan (Seine-Maritime). La structure et ses 1200 étudiants déménageront à la rentrée 2019 sur le Technopôle du Madrillet, à Saint-Étienne-du-Rouvray (Seine-Maritime), où sont déjà installées les écoles d'ingénieurs de l'INSA, de l'Esigelec et de l'Esitech. Son directeur général Vincent Cohas et la directrice régionale Christelle Dispa ont présenté ce projet d'implantation ce vendredi 4 novembre 2016.
Un campus d'excellence
Ce déménagement obéit à un impératif: le rayonnement national et international des écoles d'ingénieurs de l'agglomération. "Il y a une volonté politique de développer un campus visible au niveau mondial, avec le technopôle spécialisé dans l'ingénierie et les sciences", explique Christelle Dispa. "Cela permet de rapprocher les différents acteurs, de développer de synergies et des projets communs". Si se rassembler au Madrillet permet de rapprocher les écoles, elle permet également de se faire rencontrer les étudiants, les entreprises et les laboratoires. "Il faut que ce soit un lieu ouvert aux entreprises, qu'il y ait une interaction entre elles et les jeunes", avance Vincent Cohas.
Préparer l'usine du futur
Les 1200 étudiants - "1300 ou 1400 en 2019", anticipe Vincent Cohas - seront accueillis à la rentrée 2019 dans un bâtiment de 10 000 m2. Sa construction et son aménagement coûteront 28 millions d'euros au Cesi, à l'Etat et aux collectivités (Région et Métropole). L'architecte - trois sont encore en lice - sera choisi en février 2017 pour un début de chantier en janvier 2018.
Le nouvel établissement accueillera "des espaces modulables pour favoriser le travail collaboratif", indique Cristelle Dispa. De même, les responsables ne veulent plus "des classes classiques, avec le professeur qui parlent et les apprenants passifs. Je veux des apprenants acteurs", insiste Vincent Cohas.
Au coeur du futur établissement prendra place la plateforme "Usine du futur", la seule du Cesi en France, avec, entre autres, des imprimantes 3D, un FabLab fixe et un autre mobile (laboratoire avec des outils technologiques dernier cri).
Entraîner l'économie locale dans son sillage
Grâce à ces machines dernier cri, les formations serviront à préparer les jeunes aux "métiers de demain" et les futurs ingénieurs ainsi formés arriveront ainsi opérationnels dans les entreprises à forte valeur technologique.
Surtout, les apprentis ingénieurs, en alternance dans des entreprises locales, pourront accompagner ces entreprises dans leur mutation technologique. Aujourd'hui, deux tiers des apprenants du Cesi formés en alternance le sont dans des entreprises locales. Derrière ce chiffre se cache une réalité prometteuse: si le pari d'un campus du Madrillet au rayonnement international est réussi, c'est tout le tissu économique local qui gagnerait en notoriété et attirerait des ingénieurs de toute la France.
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