"On a eu un petit coucou du skipper japonais (Kojiro Shiraishi, ndlr), mais c'est le seul qu'on a vu", témoignent Michel et Roger, deux amateurs de voile prêts à faire "1.600 bornes aller-retour" depuis Nancy, pour profiter des dernières heures sur le ponton course, au plus près des monocoques Imoca des 29 concurrents, avant sa fermeture au public dans la soirée.
"C'est la dernière occasion de voir les bateaux de près. Il y a un côté mythique, c'est quand même des gars qui vont partir trois mois, le plus jeune a 23 ans, ce sont des types qui prennent des risques. C'est une des dernières véritables aventures", soulignent-ils après s'être attardés près du bateau de Paul Meilhat, l'ancienne monture de François Gabart, vainqueur de la précédente édition, "un moment "assez émouvant".
Comme eux, près d'un million de curieux, fins connaisseurs de voile ou épris d'aventure, ont foulé le ponton où sont amarrées ces luges océaniques depuis le 15 octobre, venus en famille ou entre amis de tout l'Hexagone, voire du monde entier.
"Ce sont des chevaliers des temps modernes qu'on aurait aimé être et qu'on ne sera jamais", déclare le Lot-et-Garonnais Alain, en goguette avec son frère, un dépliant avec les photos des 29 skippers à la main, espérant obtenir l'autographe de l'un d'eux, sans succès alors que la nuit commence doucement à tomber sur Port-Olona.
"Je les aime en marins"
"On en a vus quelques-uns, Armel Le Cléac'h est passé en mode incognito", confie Stéphanie, 32 ans, slalomant avec une poussette entre les groupes de visiteurs. Surtout fascinée par les bateaux, elle les trouve "beaux, très beaux. J'attends surtout dimanche pour les voir sur l'eau. Ils sont beaux à quai, mais sur l'eau, c'est magique", lance la jeune femme, déjà venue du Var il y a quatre ans.
"On essaye de s'imaginer ne serait-ce que deux secondes sur un bateau comme ça. Après deux, trois cours de voile, pourquoi pas", se prend-elle à rêver. "C'est fou de se dire que les skippers vont partir 80 jours ou plus, tous seuls sur leurs bateaux. J'imagine qu'il y a de la peur et de l'excitation", poursuit Stéphanie.
Devant certaines embarcations, des embouteillages se forment, alors que les équipes techniques s'occupent des derniers préparatifs, l'un transportant du matériel, l'autre grimpé au mât, sous les yeux ébahis de certains visiteurs, qui dégainent aussitôt leurs appareils photos.
Même si elle n'"aime pas trop la foule", Yvette, 73 ans, résidente aux Sables-d'Olonne, vient "toujours, à chaque édition, voir les bateaux avant le départ". "Ces gros bateaux de course, même nous qui vivons aux Sables, on n'a pas l'habitude de les voir", explique-t-elle.
Favoris ou "petits nouveaux" de cette course autour du monde mythique, sans escale et sans assistance, "tout le monde a le droit à une petite visite, même le moins fortuné, le moins sponsorisé. Tout le monde a le droit à mon attention", assure la septuagénaire.
Les skippers, "on les voit rarement sur leurs bateaux" mais "on les accompagne, on les suit à la télévision". "Et puis moi, ce que j'aime, c'est les voir dans le chenal le jour du départ. Je les aime en marins", lâche Yvette, espérant que le beau temps sera au rendez-vous dimanche. "Le dernier Vendée Globe, il faisait tellement mauvais, il y avait tellement de brouillard qu'on n'a pas pu approcher", déplore-t-elle.
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