Le tribunal de grande instance de Caen (Calvados) a jugé le mercredi 2 novembre 2016, Christopher Tuytten, 23 ans, pour avoir, depuis la maison d'arrêt de Caen où il est incarcéré, menacé son ex-compagne avec un téléphone portable introduit en fraude.
Ne pouvant voir sa fillette il menace son ex
Incarcéré à la prison de Caen, depuis juillet 2015 pour tentative de meurtre, le détenu souffre de ne pas voir sa petite fille, la mère de l'enfant refusant de l'amener au parloir. S'étant procuré un téléphone portable, il l'inonde de messages menaçants: "Je vais te pulvériser! Je vais la faire kidnapper. Comme la justice ne fait rien, je ferai ma loi moi-même!"
Victime terrorisée
Pour accentuer la pression, le prévenu a persuadé une connaissance que c'est elle qui l'a dénoncé pour trafic de stupéfiants: "Tu verras les dégâts quand tu m'auras en face…", l'informe l'homme. La jeune femme ne s'est pas présentée à l'audience. Elle se dit terrorisée, ne pouvant plus croiser son regard. Même enceinte, elle a été victime de violences de sa part, sanctionnées par quatre mois de prison ferme.
23 mentions au casier judiciaire
Le parcours judiciaire de Christopher Tuytten a débuté bien jeune, par le tribunal pour enfants où il a été jugé pour vols aggravés. Il se poursuit adulte: destruction, stupéfiants, violences conjugales… En tout, 23 mentions sont à son actif.
Propos de rancoeur et de haine
La procureure admet que la frustration de ne pas voir son enfant est possible, mais que cela n'excuse pas ses propos de rancoeur et de haine. De plus, il n'a pas à avoir un portable en prison, qui plus est pour proférer des menaces. Huit mois de prison ferme sont requis.
Parcours chaotique, "vie à la Zola"
L'avocate de la défense connaît le prévenu depuis le tribunal pour enfants: "Son parcours est chaotique, horrible, c'est une vie à la "Zola". Quant à la plaignante, j'ai eu affaire à elle, c'est une personnalité particulière, une femme dure, il serait étonnant qu'elle soit terrorisée!"
"Ce n'était pas sérieux, juste des mots pas bien"
La cour le condamne à 8 mois de prison, dont 4 mois ferme, et à une obligation de soins. Il lui est interdit toute relation avec la victime, à laquelle il devra verser 300 euros de dommages et intérêts. En conclusion, il dira: "Ce n'était pas sérieux, juste des mots pas bien".
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