Comme après le premier débat, Alain Juppé, favori depuis plusieurs semaines des sondages pour ce scrutin, a été jugé le plus convaincant par les téléspectateurs (34%), devant Nicolas Sarkozy (24%), selon un sondage Elabe BFMTV mené à la fin de l'émission. Mais chez les sympathisants de la droite et du centre, l'ancien chef de l'Etat (31%) passe cette fois devant le maire de Bordeaux (28%).
Vendredi, on s'accordait en tous cas à droite à considérer que le débat retransmis par BFMTV et iTELE avait permis d'y voir plus clair sur les positions des uns et des autres.
C'est "la primaire" qui en sort vainqueur, a jugé Thierry Solère, président de la commission d'organisation du scrutin, se félicitant sur Europe 1 que "des idées claires" sur des "sujets de fond" aient pu se dégager. "Le débat d'hier collectivement a montré un visage très digne de la droite", a-t-il jugé, malgré les échanges musclés qui l'ont animé.
"Ca bardait", a commenté pour sa part le porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll.
Cible des tirs croisés de ses adversaires Bruno Le Maire, Nathalie Kosciusko-Morizet et Jean-François Copé, Nicolas Sarkozy, qui s'efforce de rattraper son retard sur Alain Juppé, a mis en avant son expérience en tant qu'ancien chef de l'Etat, valorisant y compris sa défaite en 2012.
"Il n'y a pas d'un côté ceux qui savent, de l'autre côté ceux qui sont là pour prendre des cours", a réagi Jean-François Copé, particulièrement mordant.
Nicolas Sarkozy "était très heureux de la tenue générale de ce débat", a assuré M. Solère.
Son porte-parole Eric Ciotti a lui trouvé "qu'il y avait beaucoup d'agressivité pas toujours légitime contre lui". Mais s'est voulu positif : "Je crois que quelque part ils lui ont rendu service". "Il y a fait face avec l'énergie qu'on aime chez lui, avec de la hauteur", a-t-il dit sur Sud Radio et Public Sénat.
"Petits règlements de comptes"
Dans le camp juppéiste, la prudence et la retenue étaient de rigueur. Les proches du maire de Bordeaux évoquaient un débat "équilibré", "plus animé", mais se gardaient bien de crier victoire.
Fidèle à son image, Alain Juppé l'a abordé avec "un peu de distance mais aussi beaucoup de calme", relevait le député Edouard Philippe sur BFMTV. Benoist Apparu s'est félicité sur RFI qu'il y ait eu "plus d'échanges" entre les candidats et a jugé que "globalement il n'y en avait pas un qui se détachait particulièrement par rapport aux autres".
Sans surprise, François Bayrou (MoDem), qui n'est pas candidat à la primaire mais soutient Alain Juppé, s'est trouvé au centre d'un long échange, Nicolas Sarkozy martelant son hostilité à un accord avec le centriste.
Mais "je ne lui ai rien promis", a assuré une nouvelle fois le maire de Bordeaux, laissant entendre que s'il était élu président, son Premier ministre serait LesRépublicains.
Plusieurs candidats ont déploré la place trop grande accordée à cette question.
"6 millions de chômeurs, 100% de dette, le totalitarisme islamique à nos portes" et le principal sujet de la campagne, "c'est le maire de Pau!", s'est indigné François Fillon, qui s'est hissé à la 3e place dans les derniers sondages.
Rétrogradé à la 4e place, Bruno Le Maire, recravaté, s'est attaché à se présenter comme un "visage neuf".
Seule femme en lice, Nathalie Kosciusko-Morizet a confié vendredi sur Radio Classique rester "un peu sur (sa) faim sur les thématiques", avec trop peu de temps consacré à l'éducation ou à l'Europe.
Le président du Parti chrétien-démocrate (PCD) Jean-Frédéric Poisson, qui avait percé lors du premier débat, n'a pas transformé l'essai. Sur LCI, il a déploré les "petits règlements de comptes entre les uns et les autres".
Un troisième débat est prévu le 17 novembre, à trois jours du premier tour. Le dernier opposera les deux finalistes avant le second tour.
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