Les bruits couraient depuis quelques mois et le président Jacques Rousselot l'a confirmé à l'AFP: le club lorrain de football de Nancy (L1) est en passe d'être racheté par un conglomérat d'investisseurs étrangers à majorité chinoise qui "veulent jouer la Ligue des champions dans trois ou quatre ans".
"Ils veulent faire de Nancy une place forte du football français. On passera dans une autre dimension car je pense que les budgets seront de l'ordre de 100 à 120 millions d'euros", a expliqué à l'AFP l'actionnaire majoritaire de l'ASNL (Association Sportive Nancy-Lorraine) qui devrait très prochainement céder son fauteuil après 22 ans à la tête du club lorrain. Une page se tourne.
Sous sa présidence, Nancy, actuel 19e d'une Ligue 1 retrouvée cet été, a remporté une Coupe de la Ligue (2006) et trois championnats de Ligue 2 (1998, 2005 et 2016). Soucieux d'assurer la pérennité de son club dans l'élite et de le voir gravir encore quelques marches, M. Rousselot a décidé de chercher un repreneur capable de poursuivre son oeuvre.
"J'aime l'ASNL profondément et je souhaite que ce club continue à grandir. J'ai fait ce que j'ai pu pendant 22 ans avec ma petite surface financière. Nous sommes remontés en L1 et je pense que c'est le bon moment pour donner un second souffle à l'ASNL. Avec les nouveaux acquéreurs, je pense qu'on a trouvé la bonne formule pour faire grandir le club", estime l'homme d'affaires de 66 ans.
Bâtiment, pharmacie, énergie, éolien
Les repreneurs, regroupés au sein d'un "conglomérat canado-anglo-chinois", ont convaincu M. Rousselot par leur ambition. Le natif de Pont-Saint-Vincent (Meurthe-et-Moselle) a également été séduit par le projet global des investisseurs qui va au-delà du simple cadre sportif.
"Ce groupe me paraît intéressant à la fois pour assurer la pérennité du club mais aussi le faire progresser (...) C'est un conglomérat qui est à la fois dans le bâtiment, dans la pharmacie, l'énergie, l'éolien. Ce qui les intéresse, ce n'est pas seulement le football, c'est aussi de faire travailler des entreprises, d'engager des projets en Lorraine", souligne le président nancéien.
Vendre son club à des Chinois ne semble pas perturber le président lorrain, qui balaie toute comparaison avec Sochaux ou Auxerre, deux clubs qui végètent en Ligue 2 malgré un passage sous pavillon chinois.
"Il ne faut pas tout mélanger. Ce n'est pas parce qu'on est Chinois, Anglais ou Thaïlandais que ça change les choses. Ce qui est important c'est d'avoir la possibilité de s'exprimer avec des fonds propres qui permettent au club de grandir. Lyon et Nice prouvent qu'il y a des conglomérats qui ont les reins solides et peuvent apporter au football français", insiste-t-il.
"Ils ne vont pas tout révolutionner"
L'arrivée de repreneurs ne signifiera pas pour autant un énorme chamboulement pour Nancy et l'entraîneur historique Pablo Correa, proche de M. Rousselot, devrait rester en place.
"Ils ne vont pas tout révolutionner du jour au lendemain. Le coach fait un travail remarquable, plaide le président nancéien. Il n'y a pas de raison de changer quoi que ce soit. L'ASNL commence à mûrir en L1 et Pablo est l'homme de la situation. Il a quelque chose que les autres n'ont pas".
Tous les voyants sont donc au vert pour le rachat de l'ASNL, même si M. Rousselot tient à rester prudent tant que l'accord n'est pas entériné. Les acquéreurs doivent en effet transférer d'ici le 15 novembre les fonds nécessaires au rachat, estimés à 20 millions d'euros.
"On attend prochainement un virement du montant exigé (...) Je pense qu'il y a 95% de chances que ça se fasse, mais il y a encore 5% qui pourraient tout faire capoter", prévient-il.
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