Après 108 années d'attente et d'échecs répétés, les Chicago Cubs ont mis fin à la plus longue disette du sport américain mercredi en remportant les World Series, la finale de la Ligue majeure de baseball (MLB), à Cleveland.
Nés en 1908, les "perdants magnifiques" se sont éteints le 2 novembre 2016, pour le plus grand soulagement de leurs supporters et d'une grande partie des Américains qui avaient malgré tout un petit faible pour ces Cubs.
Ils ont arraché le titre suprême sur le terrain des Cleveland Indians en remportant 8 à 7 le septième et dernier match, indécis jusqu'au bout.
Ils ont aussi tordu le cou à leur malédiction: en 1945, un certain Billy Sianis, ne goûtant pas d'être exclu de Wrigley Field, le mythique stade des Cubs, où il avait emmené sa... chèvre domestique, avait maudit l'équipe et prédit qu'elle ne gagnerait plus jamais les World Series.
Dès la fin du match, des dizaines de milliers de supporters des Cubs se sont rassemblés autour de leur stade, à Chicago, pour célébrer ce titre tant attendu, pour boire à la santé de leur équipe et aussi du fameux Billy Sianis et de sa chèvre.
Il aura fallu attendre plus d'un siècle pour que les Cubs s'offrent les World Series pour la troisième fois de leur histoire, après 1907 et 1908.
'Ils ne baissent jamais les bras'
Dans l'intervalle, la franchise aux maillots bleus frappés d'un ourson a disputé, et perdu, à sept reprises la finale, elle a épuisé 52 manageurs jusqu'à tomber sur Joe Maddon qui, dès son arrivée en 2014, a fait le pari de la jeunesse en donnant leur chance à Kris Bryant (24 ans) et Javier Baez (23 ans).
En 2015, ils avaient atteint atteignent la finale de la National League, l'équivalent des demi-finales, mais avaient sombré face aux New York Mets (4-0).
Sous l'impulsion de Bryant, de Baez et d'Anthony Rizzo, depuis mars, rien ni personne n'a résisté aux jeunes Cubs qui ont fini la saison régulière avec un bilan impressionnant de 103 victoires en 162 matches.
Même malmenés, comme ce fut le cas contre Cleveland qui a mené trois victoires à une dans cette finale, ils ont toujours trouvé la solution.
"Il faut tirer un sacré coup de chapeau à nos jouers, ils ne baissent jamais les bras: même quand les Indians ont égalisé, même quand la partie a été interrompue, ils ont toujours cru en eux", s'est félicité le très respecté Joe Maddon.
Arizona attend depuis 1947
Comme il fallait s'y attendre avec les Cubs, ce match N.7 a éprouvé jusqu'au bout les nerfs de leurs joueurs, dirigeants et supporters.
Ils semblaient pourtant avoir bien le match en mains en menant 6 à 3 au début du 8e inning, l'avant-dernière manche, mais un home-run de Rajai Davis a ramené les deux équipes à égalité.
Mais les Cubs se sont repris, aidés par l'interruption pendant un gros quart d'heure de la rencontre par la pluie: en prolongation, Ben Zobrist et Miguel Montero ont permis à leur équipe de reprendre l'ascendant, définitivement cette fois.
Malgré un dernier baroud d'honneur des Indians qui attendent eux le titre depuis 1948, les Cubs ont atteint leur objectif et vengé leurs devanciers, moqués pour leurs échecs répétés.
"Cette équipe est tout simplement incroyable", a insisté Ben Zobrist, élu meilleur joueur des World Series e, déjà sacré en 2015 avec Kansas City.
"Ce match est sans doute le plus beau auquel j'ai participé, on était les grands favoris de cette saison, mais les Indians nous ont vraiment compliqué la tâche, nous sommes champions du monde et ce titre restera à jamais pour nous", a résumé Rizzo.
Dès la fin du match, les nombreux amateurs de statistiques se sont intéressés à l'équipe de football américain des Arizona Cardinals: elle a en effet hérité du statut peu enviable et abandonné par les Cubs d'équipe la plus mauvaise du sport professionnel américain. Son dernier titre remonte à 1947.
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