Air France va développer une nouvelle compagnie aérienne pour s'adapter aux "situations d'hyper concurrence" face aux compagnies du Golfe, dans le cadre du projet stratégique qui doit être présenté jeudi par le PDG d'Air France-KLM Jean-Marc Janaillac, selon un communiqué du groupe.
Cette nouvelle compagnie, qui devrait démarrer à l'hiver 2017 sur le moyen-courrier et à l'été 2018 sur le long-courrier, ne sera pas une low cost et sera positionnée "sur des lignes structurellement déficitaires ou fermées au cours des dernières années", selon le groupe, confirmant ainsi des informations de sources proches du dossier.
Le groupe a par ailleurs indiqué que la mise en oeuvre de son nouveau plan stratégique, "Trust together", devait permettre d'atteindre en 2020 un chiffre d'affaires d'environ 28 milliards d'euros pour 100 millions de passagers transportés.
Air France-KLM avait auparavant fait état d'une en hausse de 13% de son bénéfice net au troisième trimestre à 544 millions d'euros tout en soulignant que les perspectives pour 2016 restaient marquées par les conséquences des attentats et la destination France est particulièrement touchée.
L'activité du troisième trimestre a été affectée par un marché en surcapacité qui a pesé sur les prix, un fort niveau d'incertitudes lié aux attaques terroristes et le coût de la grève des personnels de cabine d'Air France estimé à 90 millions d'euros, a précisé lors d'une conférence téléphonique le directeur financier du groupe sur le départ, Pierre-François Riolacci.
Au troisième trimestre, le chiffre d'affaires est en retrait de 5,1% à 6,94 milliards d'euros et le résultat d'exploitation de 737 millions d'euros est en recul de 143 millions d'euros.
La facture carburant a chuté de 25,9% mais cet effet "est plus que compensé par la pression sur la recette unitaire", a précisé M. Riolacci, dont le remplacement par l'ex-PDG d'Air France, Frédéric Gagey, a été annoncé mercredi soir.
La fréquentation des vols à destination de la France s'est retournée vers la fin du deuxième trimestre -notamment sur ceux en provenance du Japon et de Chine- et la baisse s'est poursuivie au cours de l'été "sans facteur d'amélioration aujourd'hui identifié", selon le directeur financier.
Cette pression -qui s'est encore accrue après l'attentat de Nice le 14 juillet- se fait désormais ressentir sur l'ensemble du réseau, la seule zone qui résiste étant l'Afrique.
Seule lueur d'espoir, le constat depuis quelques mois d'une hausse des réservations de dernière minute qui s'est vérifié en septembre et en octobre.
Sur le trafic passagers, la recette unitaire est en baisse de 7,6%, selon M. Riolacci.
Concernant les perspectives pour 2016, le groupe note un "niveau élevé d'incertitudes géopolitiques et économiques, une pression accrue sur les recettes unitaires, et la préoccupation persistante concernant la destination France".
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