Le constructeur ferroviaire Alstom et son allié canadien Bombardier sont désormais seuls en lice pour le méga contrat du RER nouvelle génération, évalué à 3,7 milliards d'euros, leur concurrent espagnol CAF ayant confirmé mercredi à l'AFP avoir été écarté de l'appel d'offres.
CAF a reçu un courrier de la SNCF "nous signifiant que nous ne pourrions pas participer à l'offre finale du fait d'une évaluation négative de nos capacités" de production de trains, a indiqué Francis Nakache, directeur général France du constructeur espagnol.
Ce courrier a été envoyé fin octobre par la SNCF, responsable de l'appel d'offres pour le Stif, organisme chargé des transports en Ile-de-France.
CAF était en lice, aux côtés du groupement Alstom-Bombardier, pour remporter ce contrat évalué à 3,7 milliards d'euros (l'équivalent du prix de 130 TGV), l'un des plus importants de l'histoire du rail en France. Il porte sur la fourniture de jusqu'à 371 trains, qui seront mis en service à partir de 2022.
Bombardier a de son côté précisé à l'AFP être en train de préparer son offre définitive, dans le cadre du consortium qu'il a formé avec Alstom. "On nous a demandé de la remettre pour le 7 novembre", a précisé une porte-parole du constructeur canadien.
Le résultat de l'appel d'offres est attendu début 2017.
Les RER NG sont destinés dans un premier temps au RER E, le projet Eole, qui doit être prolongé vers l'ouest en 2022, puis au remplacement des trains du RER D.
Deux mois après l'annonce de la quasi-fermeture de l'usine Alstom de Belfort, berceau de la construction des TGV, l'argument retenu par la SNCF pour éliminer CAF de la course est sa capacité de production de trains, jugée insuffisante pour livrer 70 rames par an, ce que conteste l'intéressé.
"Nous avons démontré que nous sommes capables de faire des grandes productions (...). C'est pour ça que nous ne sommes pas tout à fait d'accord, c'est un euphémisme, pour dire que nous n'avons pas les capacités de production", a réagi Francis Nakache.
S'il avait été retenu, CAF aurait fabriqué une partie des RER dans son usine française de Bagnères-de-Bigorre (Hautes-Pyrénées), qui compte une centaine de salariés, et prévoyait 500 à 600 embauches. Le reste aurait été confié à des sites espagnols.
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