Les salariés d'iTELE ont voté mardi la poursuite de leur grève jusqu'à mercredi midi, pour un 17e jour consécutif d'arrêt de travail, par 87% des voix (84 favorables, 3 contre, 10 abstentions), ont annoncé la SDJ et un porte-parole des grévistes.
Outre le départ de l'antenne de l'animateur vedette Jean-Marc Morandini, mis en examen "pour corruption de mineur aggravée", les salariés en grève de la chaîne du groupe Canal+ réclament une charte éthique, un projet précis et des moyens accrus.
Cette grève se poursuit alors que la chaîne d'information continue doit co-diffuser jeudi avec BFMTV le deuxième débat de la primaire de la droite. Les salariés comme la direction ont assuré que ce mouvement de grève ne perturberait pas la diffusion sur iTELE.
Aucune négociation n'était prévue avec la direction mardi, jour férié, selon les grévistes.
La direction avait mis lundi sur la table quelques propositions sur de meilleures conditions pour ceux qui voudraient négocier leur départ, mais sans rien céder sur le projet éditorial ni la présence à l'antenne de Jean-Marc Morandini, élément déclencheur du mouvement, selon une source interne à la rédaction.
Les lauréats du Prix Albert Londres ont exprimé lundi soir dans un communiqué leur solidarité avec les journalistes d'iTELE "qui ne font ni plus ni moins que réclamer le droit d'exercer, avec droiture, leur métier".
Ils rejoignent ainsi de nombreux journalistes et personnalités qui tweetent leur soutien sous le hashtag #JesoutiensiTELE.
Les grévistes attendent mercredi une décision du tribunal de grande instance de Nanterre sur un référé syndical, qui met en cause la direction pour le déménagement imprévu d'une partie des bureaux d'iTELE le 22 octobre. Réalisé pour faire de la place à la rédaction de Direct Matin, le déménagement n'avait pas eu l'aval du comité d'hygiène et de sécurité de l'entreprise.
Le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) devrait pour sa part statuer jeudi après avoir été alerté par des salariés et des représentants syndicaux de la chaîne. Ils accusent le groupe Canal+ de violer plusieurs obligations prévues dans la convention qu'iTELE a conclue avec le régulateur, notamment en laissant son actionnaire intervenir sur son contenu éditorial et en mélangeant information et divertissement.
Le mouvement s'accompagne de plusieurs départs dans la rédaction d'iTELE: après le rédacteur en chef Alexandre Ifi et le spécialiste de l'international Olivier Ravanello, Amandine Bégot, qui présentait la tranche 17H-19H, a annoncé lundi son départ. La moitié de sa tranche avait été confiée pendant quelques jours à Jean-Marc Morandini avant que la direction ne suspende l'émission, tout en promettant son retour à l'antenne dès la fin de la grève.
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