Un homme, âgé de 42 ans, professeur de karaté, comparaissait le jeudi 27 octobre 2016 devant le tribunal de grande instance de Caen (Calvados), pour répondre d'accusations d'attouchements sexuels portées par une de ses jeunes élèves.
Il propose une leçon particulière
Pour rendre service à une jeune élève de 13 ans souvent absente, ce professeur de karaté propose de lui donner des leçons particulières, afin qu'elle puisse rattraper son retard. Les parents le connaissant bien, acceptent que cela se passe chez lui.
"Mets-toi à ton aise"
A son arrivée, ce mercredi 30 mars 2016, elle lui demande si elle doit revêtir son kimono, il lui répond: "Mets-toi à ton aise. Il est préférable que tu enlèves tes sous-vêtements pour l'assouplissement". Dans les toilettes, elle enfile son pantalon de kimono et un tee-shirt, ôtant son soutien-gorge et gardant sa culotte.
En slip, il lui masse les adducteurs
Ceci fait, elle retrouve son "prof", assis en slip sur son canapé, jambes écartées. Pour l'assouplissement, il lui demande de s'asseoir en tailleur entre ses jambes, dos à lui. Puis il positionne ses jambes par-dessus les siennes, la bloquant contre lui. Il entreprend alors de lui masser les adducteurs, c'est-à-dire les muscles internes des cuisses.
Mouvements de massage proches des parties intimes
La fillette explique:"J'étais bloquée, bras dans le dos. Ses mouvements de massage ont approché mes parties intimes et les ont touchés, je sentais son pénis gonfler. J'ai dit que j'avais mal au ventre, il a arrêté. Dans les toilettes, j'ai eu une crise d'angoisse".
Le prévenu conteste
Il y a de la part du prévenu une véhémente contestation: "Je n'aurais jamais dû me trouver en slip, mais pour le reste, cela a été mal interprété, je n'avais aucune mauvaise intention". L'enquête révèle deux procédures antérieures qui n'ont abouti à aucune poursuite. Des adolescentes l'ayant accusé de se masturber à sa fenêtre, faits qui n'ont pu être réellement prouvés.
Acte pervers prémédité
Le procureur estime qu'il s'agit d'un acte pervers prémédité et requiert 10 mois de prison avec sursis. "Bien sûr qu'il ne l'admet pas! Ce serait signer son acte! Cet homme surfe sur l'ambiguïté".
Un prof sans problème
La défense plaide qu'à part une tenue inappropriée reconnue par son client, l'intention perverse n'est pas prouvée, la fillette ayant peut-être simplement eu peur. Elle ajoute que, jusque-là, c'était un prof sans problème. Néanmoins, la cour le déclare coupable et le condamne à 10 mois de prison avec sursis, à 1500 euros de préjudice moral à verser à la victime, 1000 euros aux parents, ainsi que 1500 euros de préjudice matériel, pour couvrir les frais engagés. S'y ajoute son inscription au fichier des délinquants sexuels.
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